jeudi 20 novembre 2014

LE JEU DES CHIQUENAUDES



Connaissez-vous le jeu des « chiquenaudes » ?

Avez-vous une idée ? Non !

Revenons en arrière au temps de Napoléon Bonaparte. Au temps, où il ne s’était pas encore proclamé « Empereur des Français ».

Le soir, entre deux batailles, les soldats reprenaient souffle.
Certains préparaient la soupe, d’autres lisaient le journal, d’autres encore fumaient la pipe en laissant vagabonder leur esprit vers leur vie d’avant ou dormaient tout simplement.
Des groupes se formaient ici et là, et ça discutait et se disputait.
Les jeux n’étaient  pas absents de ces longues soirées. Jeux de cartes, jeux de dés où l’argent était de mise.
Mais ils arrivaient que les soldats n’aient pas d’argent.
Les soldes n’étaient pas toujours payées en temps et heure. Les caisses de l’état n’étaient-elles pas vides ? La guerre coûtait chère.
Et puis, une fois perçue, cette maigre solde partait très vite, d’abord en nourriture, pour améliorer l’ordinaire, et en alcool pour se donner du courage.

Alors, il fut inventé ce jeu de la « chiquenaude » qui ne nécessitait  par d’argent.
En effet, la règle stipulait que le gagnant avait le droit, et il le prenait, de gifler le perdant !

Imaginez la surprise du « bleu », fraîchement enrôlé qui, moins chanceux que son partenaire, se prenait une gifle magistrale.
Gageons que cette règle de jeu a provoqué bien des bagarres.

Aujourd’hui, le mot « chiquenaude » ne désigne plus une gifle, mais un léger coup donné par la brusque détente du doigt médian. (Définition du dictionnaire Le Robert)


Saviez-vous également que Napoléon Bonaparte aimait les jeux et que, souvent, il se mêlait aux soldats pour une ou deux parties.
Ses soldats le laissaient-ils gagner, par respect ?
A-t-il joué aux jeux des « chiquenaudes » ? Rien ne permet de le dire,  mais si ce fut le cas et qu’il avait perdu, le gagnant aurait-il osé le gifler ?

Les jeux d’argent furent interdits dans les bivouacs. Trop de bagarres en raison des tricheurs ou des mauvais perdants.
Alors, on misait avec des cailloux ou …… des haricots !!

« La fin des haricots », expression bien connue encore de nos jours, s’imposa peu à peu dans le langage courant pour désigner la « mise hors jeu » de celui qui ne possédait plus de haricots.

Anecdote puisait en partie à partir du livre
 « Des soldats de la Révolution » de Jean-Paul Bertaud

A bientôt pour une autre « question du jour ».

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