dimanche 25 janvier 2015

ANDANTINO, LE PETIT ESCARGOT - Chapitre 3




 Nous vivions dans un grand jardin, contre le mur d’une grande demeure, protégés par une haie toujours verdoyante.
Je fis connaissance, rapidement,  d’un nombre incroyable de mes congénères. Une sacrée équipe de copains !

Il y avait :
·         Tabacco, rondouillard à souhait, toujours riant.
·         Cigarillo, long et fin, mais souvent maussade.
·         Mégo, le plus petit, vif d’esprit et sans cesse en mouvements.

Et puis :
·         Lento, toujours à la traine, derrière notre groupe.
·         Costot qui pouvait porter deux d’entre nous, sur sa coquille, sans réduire, pour autant, sa vitesse.

Nous partagions les mêmes jeux et découvrions, ensemble, notre environnement.
Un grand jardin avec des allées de gravier et des plates-bandes aux fleurs colorées et parfumées et aux divins goûts sucrés. Un vrai régal !
Nous jouions à « saute-coquille ».
Nous faisions des « joutes de cornes ».
Nous nous moquions des escargottes, très maniérées.

Ah ! Ces escargottes !

La plus craquante, c’était Charlotte, elle sentait aussi bon que les fleurs bleues des parterres. Des cornes fines et élégantes, d’un maintien irréprochable. Une coquille lisse et luisante.
Boulotte se jetait sur les fleurs pour en déguster avec gourmandise le nectar, tandis que sa jumelle, Bouillotte, se chauffait, frileusement, au soleil.
Papillotte, fort négligée. Quand elle sentait de sa coquille, sa mise était toujours fripée.
J’avoue que j’avais un petit faible pour Griotte. Timide, effacée, elle rougissait pour un rien, en baissant ses cornes qu’elle avait extrêmement sveltes. Je la trouvais attendrissante.

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