Le mot « drille » dont les origines restent
quelque peu obscures, apparaît en 1628 dans l'argot militaire.
Il se rattache peut-être à l’ancien français
« drille » (chiffon, guenille) ou « soudrille » (soudard).
Ce qui fait penser, tout de même, à un soldat vêtu de guenilles.
Ce mot désigna, depuis son origine jusqu’au milieu du XVIIIème
siècle, un soldat vagabond, un soudard pillant sur son chemin pour se nourrir.
Un triste individu !
Aimant la bonne chair et le vin, aimant faire la fête entre
camarades, peu à peu, le côté négatif du personnage s’atténua.
Il devint "bon drille" (1680) avant de prendre le qualificatif de « joyeux », avec malgré tout une nuance de libertinage et de débauche qui disparut avec le temps.
Il devint "bon drille" (1680) avant de prendre le qualificatif de « joyeux », avec malgré tout une nuance de libertinage et de débauche qui disparut avec le temps.
Aujourd’hui, « Joyeux drille » désigne une
personne aimant faire la fête et s’amuser. On le désigne aussi par l’expression
de « joyeux luron ».
Voilà quelques expressions dans lesquelles on retrouve le
nom « drille » qui ne sont plus employées de nos jours :
- Un bon drille est un bon compagnon, un homme jovial.
- Un pauvre drille est un pauvre diable, un pauvre malheureux.
- Un vieux drille se dit d’un vieux libertin, et quelquefois d’un homme vieux et rusé.
Pour
cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.