mercredi 24 juin 2015

QUI PEUT-ON QUALIFIER DE "JOYEUX DRILLE" ?



 Le mot « drille » dont les origines restent quelque peu obscures, apparaît en 1628 dans l'argot militaire.
Il se rattache peut-être à l’ancien français « drille » (chiffon, guenille) ou « soudrille » (soudard).
Ce qui fait penser, tout de même,  à un soldat vêtu de guenilles.

Ce mot désigna, depuis son origine jusqu’au milieu du XVIIIème siècle, un soldat vagabond, un soudard pillant sur son chemin pour se nourrir.
Un triste individu !

Aimant la bonne chair et le vin, aimant faire la fête entre camarades, peu à peu, le côté négatif du personnage s’atténua.

Il devint  "bon drille" (1680) avant de prendre le qualificatif de « joyeux », avec malgré tout une nuance de  libertinage et de débauche qui disparut avec le temps.

Aujourd’hui, « Joyeux drille » désigne une personne aimant faire la fête et s’amuser. On le désigne aussi par l’expression de  « joyeux luron ». 



Voilà quelques expressions dans lesquelles on retrouve le nom « drille » qui ne sont plus employées de nos jours :
  • Un bon drille est un bon compagnon, un homme jovial.
  • Un pauvre drille est un pauvre diable, un pauvre malheureux.
  • Un vieux drille se dit d’un vieux libertin, et quelquefois d’un homme vieux et rusé.


  Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

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