Médecine
12
avril 1765
« Dans le nombre des moyens
inventés pour corriger la nature, soit dans les visages, la peau &c. il
manquoit celui de changer la couleur des cheveux & sourcils ; cet
admirable secret est enfin trouvé par une personne de cette Ville, elle promet
convertir dans le plus beau noir, sans que rien puisse l’effacer, les cheveux
& sourcils les plus roux. On indiquera le nom de cette personne au Bureau
d’avis. »
De
tout temps, soit pour effacer l’outrage des ans ou pour satisfaire les
exigences de la mode, les hommes, et surtout les femmes, ont coloré leur
chevelure.
Par
exemple on a découvert que Ramsès II se colorait les cheveux pour cacher ses
cheveux blancs.
Le noir et
le roux étaient les plus employés.
Pour les
roux, on utilisait déjà du henné comme colorant naturel.
4000 ans
avant Jésus-Christ, on incorporait au henné du sang de bœuf ou bien des têtards
brouillés. (Berk !!)
Pour les
colorations noires, on utilisait de l’indigo, extrait d’une plante, l’indigoferatinctoria,
appelée aussi l’indigotier. Teinture aujourd’hui synthétisée.
Au Moyen-âge,
les femmes souhaitaient avoir une
chevelure blonde ou rousse, symbolisant, à cette époque, la beauté féminine.
Pour obtenir
cette couleur tant convoitée, il fallait laisser ses cheveux au soleil de
nombreuses heures, ou utiliser, après cuisson, une mixture composée de paille
d’avoine ou de fleurs de genêt. Pour obtenir un beau roux, les femmes
utilisaient du safran, une épice qui provient d’une plante nommée le crocus
savitus.
Pour un brun
parfait, il fallait mélanger de la noix de Galles dans de l’eau de pluie et faire
mijoter ce mélange avec des feuilles de noyer, ou encore, appliquer un produit
composé de rouille de fer, de noix
de galle, de brou de noix, et de l'alun, après cuisson des ingrédients dans du
vinaigre.
A la
Renaissance, les femmes qui se teignaient en "blond vénitien"
obtenait cette couleur en exposant seulement leur cheveux au soleil enduits
d'un mélange de miel d'alun et de souffre. Le "blond vénitien" étant
« très classe » à cette époque.
Au XVIIIème siècle, les
colorations perdirent de leur importance au profit de la poudre blanche dont
les hommes, aussi bien que les femmes, parsemaient leurs cheveux.
En 1818, un scientifique français,
Louis Jacques Thénard, découvrit l'eau oxygénée. Mais elle ne fut employée, à
des fins esthétiques, qu’à partir de 1879.
En 1863, le chimiste allemand August
Wilhelm Von Hofmann découvrit la phénylènediamine, utilisée aujourd’hui dans
toutes les colorations capillaires commercialisées.
Le 30 juillet 1909, Eugène Schueller
fonda la Société Française de Teintures Inoffensives pour les cheveux que nous
connaissons maintenant sous le nom de «L’Oréal ».
Me
vient à l’esprit que si l’usage des perruques prit un tel essor, ce n’était
qu’en raison d’un grand nombre de chauves (hommes et femmes confondus), suite à
l’usage intempestif de produits décolorants ou colorants agressifs !
Végétations
19
avril 1765
« Le sieur Coquerel, jardinier
de M. le Duc de Harcourt, demeurant à Rouen, rue Grand-mont, fauxbourg (sic) de
S. Sever, donne avis qu’il a actuellement en fleur de très-belles (sic)
anémones d’une espèce particulière ; il invite les amateurs de lui faire
l’honneur de passer chez lui, afin de lui en procurer la vente ; on y
trouvera toutes sortes d’autres fleurs belles & rares, beaucoup d’orangers
& autres arbustes. »
La
rue de Grand Mont dont le nom provenait de l’ancien prieuré de Grammont a
disparu aujourd’hui. Elle porta, avant, le nom de rue Pierre Renaudel.
Cette
rue traversait un grand nombre de parcelles maraichères ou de champs cultivés.
Le prieuré
Notre-Dame-du-Parc ou prieuré de Grandmont, nommé aussi « prieuré de
Grammont » fut créé entre 1157 et 1180 par l’ordre de Grandmont, établi
dans le Limousin.
Ruiné et
incendié en 1370, il fut reconstruit. Mais en 1592, le prieuré fut à nouveau
détruit lors du siège de Rouen par Henri IV. L’ordre de Grandmont supprimé en
1772 par le pape Clément XIV, le domaine devint alors caserne de dragons. En 1780, l’église fut
transformée en magasin de poudre et la plupart de ses ouvertures murées.
Cette chapelle
fut classée au titre des monuments historiques, par arrêté du 17 février 1961,
et suite au transfert de la poudrière à
Grand Quevilly, elle retrouva sa fonction première lors de la célébration d’une
messe, le 25 janvier 1970.
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