Qu’est-ce
que le bruit ?
Le
dictionnaire nous le décrit comme un phénomène acoustique sans harmonie.
Voilà
quelques mots, quelque peu oubliés, désignant des bruits.
Un borborygme
(1564)
Bruit intestinal produit par les gaz. On
parle aussi de gargouillis ou gargouillement.
Ce mot désigne aussi des paroles mal articulées et de ce fait
incompréhensibles.
Un brouhaha
(1552)
Faire un grand brouhaha pour un rien
(1552)
Grands bruits confus de voix (1659)
Une cacophonie (XVIème
siècle)
Consonance blessant l’oreille
Puis, à partir de 1732, mélange confus
de voix et de bruits.
Un charivari (1370)
Ce
mot a, sans doute, un lien avec l’ancien français « Harer », exciter
les chiens – terme de chasse. Cependant « Hari », cri pour faire
marcher les bêtes et « hari hari », exprimant la moquerie au XIIIème
siècle
Concert où se mélangent les sons discordants et
bruyants d'ustensiles de cuisine entrechoqués, de crécelles, de cris et de
sifflets, qu'il était d'usage d'organiser pour montrer une certaine réprobation
devant un mariage mal assorti ou la conduite choquante d'une personne.
Un
tintamarre (XVème
siècle)
Du latin
« Tinnitare ».
D’abord bruit que l’on faisait en tapant sur quelque
chose et notamment lors des battues.
A partir de 1546, un tintamarre désigne un grand
bruit accompagné de confusion et de désordre.
Un
tintin
Bruit d’objets qui tintent, puis bruits de cloches
ou de verres qui s’entrechoquent (1680).
En 1312, le
tintin désignait un jeu où le perdant payé un gage en pièces qui tintaient.
« Faire
tintin », en 1503, signifiait payer en espèces sonnantes et trébuchantes.
Depuis 1930, cette locution familière avait le sens
de : « être frustré de quelque chose ».
Quant à
« tintin », tout simplement, il veut dire depuis 1938 :
« Rien du tout ».
Un
tintouin
Du latin
tinnitare : « gazouiller »
D’abord, en
1507, désignait une « pensée obsédante, comme un bourdonnement.
Puis, 1560,
bourdonnement d’oreilles
Enfin, en 1850,
le tintouin était un bruit fatigant.
Tintinnabuler (1839)
Prend naissance
dans le latin « tintinnabulum » qui était une sorte de crécelle en
métal.
Ce verbe veut dire, produire un son métallique,
comme celui d’un grelot ou d’une
clochette.
Un
tohu-bohu
De la locution hébraïque « toroul boroul »
qui désignait le chaos avant la création du monde.
Le mot est passé, en français, pour désigner un état
de grande confusion (1819). L’accent fut mis sur le bruit pour qualifier un
tumulte bruyant, en 1862.
Il y a bien entendu bien d’autres
mots désignant des bruits allant du chuchotis au vacarme, comme :
barouf,
brouhaha, brouillage, bruitage, cacophonie,
craquement, cri, crissement, déclic, détonation, éclat, fracas, grabuge, grésillement, grincement, impact,
onomatopée, raffut,
Dans
l’expression « un bruit qui court », le mot « bruit » ne
désigne pas un son plus ou moins agréable, mais une rumeur, qui va d’oreille
en oreille ….. et, dans ce cas là,
l’information va grand train.
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