Découverte d’une race de géant !
4
juillet 1766
« Parmi les espèces variées de
l’homme, l’existence d’un peuple de Géans (sic) a été rejettée (sic) par les
plus célébres (sic) Naturalistes comme fabuleuse. Les Sçavans (sic) n’ont voulu
ajouter foi ni aux témoignages des Historiens sacrés & profanes, ni aux
récits des Navigateurs, ni même à la découverte de Squelettes monstrueux, qui
sembloient attester cette race d’hommes d’une taille démesurée. Les Physiciens
ont démontré que ces grands ossemens (sic) venoient d’animaux cétacés, ou
d’éléphans (sic). Enfin, ils ont soutenu que les Géans (sic) ainsi que les
Nains doivent être regardés comme des variétés très-rares (sic), individuelles
& accidentelles. Cependant cette nation des Géans (sic) apellés (sic)
Patagons existe dans l’Amérique méridionale, près de la mer du Brésil. Elle
vient d’être découverte, on n’en peut plus raisonnablement douter. Le Docteur
Mati, célèbre Médecin de Londres, dans une lettre du 13 du present (sic) mois de
Juin qu’il adresse à M. de la Lande, pour être communiquée à l’Académie des
Sciences, s’exprime ainsi ; « Voilà donc l’éxistence (sic) des Géans
(sic) confirmée. Quatre à cinq cens
(sic) Patagons de huit à neuf pieds de haut pour le moins, ont été vus & maniés
par l’Equipage d’un des deux Vaisseaux qui reviennent de faire le tour du
monde. Le Capitaine qui a six pieds lui-même & qui étoit au milieu d’eux,
ne leur touchoit des doigts qu’à peine le menton. Le Terroir de l’Amérique peut
donc produire des Colosses, & la puissance génératrice n’y est pas dans
l’enfance. »
Milord H*** qui est à Paris, a vu à
Londres le Capitaine Biron de l’Escadre de l’Amiral Anson qui a fait le tour du
monde. Ce Seigneur a interrogé le Capitaine & les gens de son
Equipage ; tous lui ont attesté l’éxistence (sic) d’un peuple de Géans
(sic), qu’il faut placer désormais dans l’ordre naturel des différentes espéces
(sic) de l’homme. Sans doute que le Capitaine Biron publiera la relation
curieuse de son voyage. »
La Patagonie désigne la région la plus méridionale de l'Amérique du sud,
s'étendant sur un tiers de l'Argentine et autant au Chili. Elle est un peu plus
grande que la France, mais est quasi
désertique.
La Patagonie dont le nom signifie « Terre des Grands Pieds », fut
découverte en 1519 par Magellan.
La légende dit que Magellan et son équipage auraient aperçu une tribu de
géants aux grands pieds qu’ils baptisèrent les Patagons. Cette présence de
géants en ce lieu fut attestée par bien d’autres explorateurs au fil des
siècles suivant.
Les Patagons, selon les témoignages,
possédaient une grosse tête, avaient le nez plat et mesuraient jusqu’à
trois mètres de haut. Ils devaient également avoir de grands pieds, car autrement,
le nom qui leur a été attribué n’aurait aucun sens !!
Légende ou réalité, cette découverte d’une « espèce humaine
géante » fut très controversée, jusqu’à être totalement abandonnée.
Le mythe du géant a toujours hanté les hommes, peut être complexés par leur
taille peu imposante, surtout en ce XVIIIème siècle. N’y a-t-il pas eu aussi, en d’autres temps, la
découverte d’un géant nommé le Yéti, parcourant la région himalayenne ??
L’Amiral Georges Anson, dont il est question dans l’article, a parcouru le
monde toute sa vie, commandant une escadre de cinq vaisseaux.
Le
vice-amiral John Biron, officier de marine et navigateur britannique, a vu le
jour le 8 novembre 1723 à
Nottingham et est décédé le 10 avril 1786.
Au
feu !
22
août 1766
« Le Dimanche 17 de ce mois,
vers les onze heures & demie du soir, le feu prit dans le Bourg de Cailly
avec une telle violence, que beaucoup de maisons furent consumées en un
instant, les malheureux habitans (sic) ne purent rien sauver, & n’eurent
que le tems (sic) de fuir en chemise ; le tocsin s’étant fait entendre du
château, Madame la Marquise & M. le Chevalier de Joyeuse y coururent,
suivis de tous leurs gens qui y firent des prodiges : leur intrépidité,
dirigée par les ordres & l’activité de leurs maîtres, a sauvé un Bourg que
l’abattement & le trouble des habitans (sic) auroient laissé entièrement
dévorer par les flammes. »
Etre
une femme et avoir sa place dans la société, en ce XVIIIème siècle,
n’étaient pas chose aisée. Anne Delpech, Marquise de Joyeuse, n’a pas voulu
subir le sort de celles qui se laissaient diriger, dominer. Elle avait à ce que
l’on disait un caractère féroce. L’histoire en a laissé une trace, au travers
des mémoires du duc de Luynes qui la désigne sous la douce
appellation de « lionne de Saint Germain ».
En cette
année 1766, elle vivait au château de Cailly et le Chevalier de Joyeuse dont il
est question dans l’article, n’est autre que son beau-frère, Thomas de Joyeuse,
avec qui, loin des regards plus ou moins indiscrets ……… Chut ! Ce n’était
peut-être que cancans !
Quelle
audace ! Et le mari me direz-vous ? Etait-il décédé ?
Que
nenni !!! Je vais vous dévoiler ce que j’ai appris, mais surtout, tout ce
que je vais vous raconter doit rester confidentiel !!! Vous connaissez les
mauvaises langues, elles auraient vite fait de monter l’affaire en
épingle !
Anne
Delpech, née à Paris en 1734, était la fille de Pierre Delpech de Méréville,
marquis de Cailly et propriétaire du château de Saint-Germain-sous-Cailly et de
Marie Pajot de Villiers.
Elle
naquit donc dans les draps blancs et les dentelles, et étant la seule fille du
couple, elle fut sans aucun doute très choyée, d’autant plus que son père décéda,
à l’âge de 25 ans, le 20 juin 1737, alors que la fillette n’avait que trois
ans.
A
sa majorité, elle épousa Armand de Joyeuse alors âgé de trente-sept ans, le 13
mai 1754.
De
cette union, elle aurait eu deux garçons :
- Anne, Gédéon, Armand de Joyeuse né
le 22 février 1755,
- Anne, Antoine, Armand de Joyeuse né le 14 septembre 1756
- Anne, Antoine, Armand de Joyeuse né le 14 septembre 1756
Je n’ai pu
trouver les différents actes. Les actes de Paris, Montrouge…..ayant en grande
partie disparu.
Voilà Anne
Madeleine prise dans un mariage qu’elle n’a pas désiré.
Mais, elle
ne va pas en rester là !
Le 27 avril
1764, la séparation entre ses biens et ceux de son mari fut rendu
contradictoire par la Parlement de Paris. Anne Madeleine, trente ans, s’installa
à Cailly. Quant à Armand de Joyeuse, il se retira dans son
château de Grand pré.
A
Cailly, elle accueillit son beau-frère, Thomas de Joyeuse. Etait-ce en tout
bien, toute honneur ?
Tous
deux furent parrain et marraine d’une
petite Sophie Thibault, née le jeudi 23 octobre 1766 et portée sur les fonds
baptismaux le lendemain.
Cette
petite fut déclarée du légitime mariage de Marin Thibault et Térèse Godestt.
Des
rumeurs allèrent jusqu’à dire que l’enfant était celui de Anne Madeleine et de
Thomas de Joyeuse et que ne pouvant le reconnaitre, ils en avaient donné la
paternité à de braves gens.
Le 16
novembre 1774, Thomas de Joyeuse décéda et fut inhumé dans l’église de Cailly.
Voici l’acte
d’inhumation :
Aujourd’hui dix septième de novembre
mil sept cens soixante quatorze a été inhumé par M. de Monsure curé de
Collemare de mon consentement dans le tombeau ordinaire des seigneurs de Cailly
en cette paroisse le corps de très haut et très puissant et illustre seigneur
monseigneur Thomas de Joyeuse chevalier non profès de l’ordre de S. Jean de
Jerusalem abbé commendataire de l’abbaye royale de S. Siphorien de Mets, décédé
d’hier au château de Cailly paroisse S. Germain agé de 47 ans ou environ muni
des sacremens de penitence……
Signatures
au bas de l’acte :
De Moÿs chevalier de la Maltier - G Quinbel curé de S.
Germain – Delastre curé de Cailly et de …..
Jean Armand
de Joyeuse décèda un mois plus tard, le 12 décembre 1774, dans son château de
Grand-pré.
Ouf !
Enfin libre ! Anne Madeleine avait quarante ans.
Regardez
l’extrait de l’acte ci-dessous, rédigé le 6 novembre 1777 :
Très haut et très puissant seigneur
Jean Emmanuel comte de Joyeuse chambellan actuel de sa majesté impériale et
apostolique, fils majeur de feu très haut et très puissant Seigneur Jean
Baptiste comte de Joyeuse général major de ses armées impériales et de très
haute et très puissante Dame Judith Comtesse heister de heidersheim dame de
l’ordre de la croix de l’impératrice de la paroisse de S. Etienne Eglise
metropolitaine de Vienne Archevéché de Vienne et de très haute et très
puissante dame madame Anne Magdeleine Delpech marquise de Cailly dame de la
croix de malte dame et patronne de Cailly S. Germain, la Jouville S. André, S.
Jean Colmare rue S. Pierre, Ifbeuf dame et patronne sionnovaire de Rocquement dame haute judiciere de Pierval
et autres terres et seigneuries, fille majeure de feu messire Pierre Delpech
chevallier marquis de Cailly avocat general et deffunte dame anne marie Pajot
Devilers, veuve de jean armand marquis de Joyeuse.
Dame « très
haute et très puissante » a de nouveau convolé en justes noces avec un
autre de Joyeuse.
Jean
Emmanuel était âgé de 27 ans, Anne en avait 43.
Jean
Emmanuel décèda six années plus tard, le 24 septembre 1783. Le couple n’eut pas
d’enfant.
An mil sept cens quatre vingt trois,
le samedi 7 septembre, le corps de très haut et très puissant seigneur Jean
Louis Adam comte de Joyeuse decede de la nuit dernière a été inhumé de notre
consentement dans la paroisse de Cailly lieu de la sépulture ……
Signature de
l’acte :
Jacques de France pretre vicaire de S. Germain – G
Quintel curé des S. Germain.
Concernant
les prénoms, ils sont parfois différents
selon les actes. L’Etat civil n’était pas encore mis en place. De plus
l’aîné des garçons portait le prénom de son père et ainsi de suite… aussi,
souvent il était noté « le jeune », (les américains note à présent
« junior », ce qui revient au même) ou pour éviter les confusions, on
utilisait son second prénom ou encore un
surnom.
Tout cela ne
facilite pas le travail du généalogiste !
Mais revenons
à notre histoire.
Voilà Anne
Delpech veuve pour la seconde fois.
Le 27 juillet 1784, à peine une année après son second veuvage, elle épousa à Cailly, paroisse Saint-André :
Le 27 juillet 1784, à peine une année après son second veuvage, elle épousa à Cailly, paroisse Saint-André :
Très haut et très puissant seigneur
monseigneur Charles Sigismond de Montmorency Luxembourg duc de Boutteville,
premier barron chrétien de France et lieutenant général des armées du Roy
demeurant a Paris sur la paroisse royale de S. Paul veuf en premiere noce de
très haute très puissante et très illustre et très excellente dame madame
Catherine Eleonor Le tellier et en seconde noce de très haute très puissante et
très illustre et très excellente dame madame angelique d’Hartur de Vertilly …….
Charles Paul
Sigismond de Montmorency-Luxembourg était âgé de 87 ans. Anne en avait 50.
Mariage bien
bref puisque le nouvel époux décéda le 26 mars 1785.
Tout au long de sa vie, on qualifia Anne Delpech de légère, dépensière, mais pendant la période révolutionnaire, elle défendit ses droits et ses biens, toutes griffes dehors. N’était-elle pas une lionne ?
Tout au long de sa vie, on qualifia Anne Delpech de légère, dépensière, mais pendant la période révolutionnaire, elle défendit ses droits et ses biens, toutes griffes dehors. N’était-elle pas une lionne ?
Elle décéda
en 1802, je n’ai malheureusement pas retrouvé l’acte de décès.
Qui veut étudier la philosophie ?
5
septembre 1766
« Il y a au Séminaire de S.
Nicaise deux places à remplir pour la philosophie, fondées par feu M. Mirault,
en faveur des pauvres étudians (sic) de la ville de Rouen. La composition se
fera par le concours, le lundi 13 octobre prochain 1766. »
Par
de « bourses d’études » en cette année 1766, mais la possibilité de
suivre des cours gratuitement pour les plus méritants et défavorisés. Un
concours tout de même pour départager les candidats.
Pour faire la fête !
19
septembre 1766
« Le sieur le Gros, Artificier
françois, logé à l’Image S. Romain, rue
du même nom, vend des feux d’artifice de table de toutes espèces.»
Vous
imaginez bien que je n’ai rien à vous raconter
sur le sieur le Gros. Un nom trop usité et aucune information ne
permettant de pouvoir faire des recherches. Il vendait des « feu
d’artifice de table ».
Par
contre, la rue Saint Romain à Rouen est une rue qui, encore aujourd’hui, a
gardé les caractéristiques du passé,
bordée d’un côté par les murs de l’Archevêché et de l’autre d’un alignement de
maisons à colombages.
Une
promenade à faire. Un plongeon quelques siècles en arrière.
Empoisonnement
19
septembre 1966
« Nombre
de domestiques dans plusieurs maisons de cette ville ont été attaqués de
violentes coliques intestinales ; la sensibilité des Maîtres les ayant
portés à en chercher la cause, ils ont soupçonné leur cidre ; en
conséquence ils l’ont soumis aux expériences chimiques qui ont été faites par
M. le Chandelier, Apothicaire de cette ville, & membre de l’Académie ;
mais après l’analyse la plus complette (sic), il ne s’y est trouvé aucune
matière étrangére (sic) ».
26
septembre 1766
« Nous avons dit dans notre
dernière Feuille, que l’on avoit fait des expériences sur le Cidre ;
quoiqu’elles n’ayent (sic) démontré aucun corps étranger dans le Cidre
soupçonné être la cause des coliques qui règnent dans cette Ville, il n’en faut
pas conclure que l’on ne doive lui attribuer cette maladie. Ce Cidre, quoiqu’assez
agréable, laisse apercevoir à ceux qui ont le goût délicat, l’aigre d’un vieux
Cidre, masqué par la douceur du Cidre nouveau avec lequel il est mêlé, c’est ce
que le vulgaire apelle (sic) cidre coupé ; cet acide d’ailleurs est devenu
très-sensible (sic) par les combinaisons chymiques (sic), & M. Bonami maître en chirurgie, a
observé dans plusieurs Maisons, que ceux qui, après guérison, usoient du même
Cidre, étoient derechef attaqués de coliques. On peut donc assurer que ce
mélange est capable, sans matière étrangère, de causer des coliques violentes,
& qu’il est pernicieux. »
Toute
la « valetaille » au fond du jardin,
pliée en deux et se tenant le ventre !
Mais
qui effectue l’ouvrage ?
La
domesticité se nourrissait des « restes des repas » de leurs
maîtres.
Il
n’était pas question de gaspiller. Alors un vieux cidre, pourquoi le jeter ?
Aussi pour lui redonner un peu de jeunesse, un petit mélange avec la nouvelle
cuvée.
Bonjour
les coliques !
Au
XV ème siècle,
dans certaines parties de la Normandie, la bière était encore la boisson du
peuple et des domestiques comme moins
chère et plus commune, et le cidre, la boisson de luxe réservée aux
maîtres.
Un mal incurable qui peut être guéri.
2 août 1766
« Le
mal Caduc ou haut mal a été regardé jusqu’à ce jour comme une maladie incurable
& le seroit peut-être encore long-tems (sic), si le sieur Gautier,
demeurant Pont-Audemer n’avoit trouvé le secret de guérir radicalement de ce
terrible mal. Il a traité & guéri nombre de personnes, & est porteur de
leurs certificats, dûement (sic) légalisés des Juges de Bernay, du
Pont-Audemer, &c. Il n’y a que ceux qui ont aporté (sic) ce mal en
naissant, qu’il ne peut guérir ; tous les autres, de quelques cause que le
mal provienne, cédent à l’efficacité de son remède. »
Le mal caduc
appelé aussi « haut mal » est une maladie qui a toujours existé et
pour laquelle il a été inventé toutes sortes de remèdes. Ce mal est connu,
aujourd’hui, sous le nom de « épilepsie »
Au Moyen-âge, on invoquait Saint-Namphaise
pour soulager les malades.
Le sieur Gautier affirmait avoir trouvé le
moyen de guérir les malades. Mais attention, pas tous les malades ! Sont
exclus de cette guérison tous ceux qui naissent épileptiques.
Quelle belle parade pour masquer l’inefficacité
de son traitement !
Au loup !
26
septembre 1766
« On
apprend de Dieppe qu’une Louve ayant fait du dégât dans un Village près la
Forêt d’Arques, rentra ensuite dans le bois, où voyant venir un homme qui
n’avoit qu’un bâton, elle fondit sur lui ; celui-ci ayant eu le tems (sic)
de se mettre en défense, lui en porta des coups violens (sic) sur la tête,
& vint à bout de l’abattre & de l’assommer. Cette Louve n’avoit que
trois jambes, on ne dit point si elle étoit enragée. »
10
octobre 1766
« Nous avons dit dans notre
feuille N° 39, qu’une Louve avoit été tuée à l’entrée de la forêt d’Arques,
près Dieppe ; nous avons apris (sic) depuis que cette bête étoit
enragée ; que peu avant elle avoit très-maltraité (sic) sept enfans
(sic) dans les paroisses de Boile, de S.
Leger, & autres, mordu un homme, nombre de porcs & de vaches ; que
ces animaux ayant été enfermés, ils ont enragé quelques jours après, &
qu’on a été obligé de les tuer. Les enfans (sic) auroient probablement enragé
de même, si leurs Curés n’y avoient prévu ; un d’eux, dit-on, avoit même
éprouvé quelques accès ; mais il a été secouru par M. le Curé de S. Léger,
près Foucarmont, qui avec un remède dont il se sert pour guérir ce mal, que
l’on assure infaillible, l’a tiré d’affaire. Publier les bienfaits des amis de
l’humanité, est sans doute un de nos principaux devoirs ; nous n’avons
garde d’oublier celui-ci. S’il étoit en nous, ce remède seroit connu à tous les
coins de la France ; & que ne devroit-on pas à celui qui l’a trouvé,
s’il vouloit bien le rendre public ? Les Anglois, nos voisins, ont payé
d’une grosse somme le secret de faire dissoudre la pierre des reins. »
Un
curé qui détient un grand secret, celui de guérir de la rage et qui visiblement
le garde jalousement. Pas très charitable, Monsieur le Curé !
Ce
qui est très intéressant ce n’est pas cette louve qui a fait des ravages. En
cette période, c’était malheureusement courant.
Ce n’est pas une raison pour banaliser les faits, je vous l’accorde….
Ce
que je trouve intéressant c’est que l’affaire s’est déroulée à Foucarmont,
commune de la Vallée de l’Yères à une quarantaine de kilomètres de Dieppe.
En
effet le nom de la ville, Fourcarmont, est composé à partir d’un patronyme
« Foucard », « Fouquart » ou encore « Fouchard »
et ………
Au
XIXème siècle, les habitants de cette ville prétendaient qu’un géant, Foucard, avait été
inhumé dans un cercueil de pierre aux alentours de leur ville. Le tombeau
retrouvé, les ossements avaient était exhumés en 1796. Dans le tombeau avait
été trouvée, également, une épée oxydée avec une inscription rendue illisible
par la rouille.
Cette
légende prendrait racine à partir d’une chanson de geste, « Syperis de
Vinelaux » écrite vers 1400 par un moine du nom de Brienchon. Il s’agit,
en fait, d’une histoire retraçant les valeureuses prouesses de Sypéris de
Vinevaulx, homme noble, et de ses dix-sept fils, au VIIème siècle.
Un
écrit de près de 15 000 vers, tout de même !
Derrière
Syperis se cacherait, en réalité, Childéric II, roi des Francs, fils de Clovis.
Vigneraulx a été formé à partir du nom
d’un ruisseau qui se jette dans l’Yères à Foucarmont, justement.
La
légende aurait donc pris vie à partir de ce texte et de la découverte d’un
cercueil, entre 1795 et 1800, contenant
de grands ossements et une grande épée.
L’imagination
de chacun gambada, pour notre plaisir à vrai dire, car toutes ces légendes nous
ramènent toujours vers l’histoire locale et ses cancans.
Plusieurs
orthographe pour le nom : Vinelaux , Vinevaulx, Vigneraulx. Quelle est la
bonne ?
Si
toutefois, en feuilletant la gazette, entre 1795 et 1800, je découverte un
article relatant l’étrange découverte du tombeau d’un géant, je ne manquerais
pas de vous en faire part.
Comme
nous l’apprend le guide Michelin, la forêt d’Arques, forêt composée de hêtres,
couronne un éperon cerné par l’Eaulne et la Béthune qui se rejoignent à ses
pieds pour former la rivière d’Arques. C’est la futaie normande la plus proche
de la mer.
Quant
au château, construit sur un promontoire rocheux dont le donjon occupe le point
le plus élevé, il est l’une des plus intéressantes ruines féodales françaises. Édifié
dans la première moitié du XIIème siècle sur l'emplacement d'une
ancienne motte castrale, remanié jusqu'au XVIème siècle, il subit de
multiples sièges. C'est au pied de ses remparts qu’Henri IV remporta une
bataille décisive contre les troupes de la Ligue, en 1589. Cette forteresse
fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1875.
Malheureusement,
les destructions de la Seconde Guerre Mondiale ont interdit un temps son accès
aux visiteurs.
Une trouvaille pour les archivistes.
26
septembre 1766
« On trouve chez Gallier,
Mercier, rue saint Lo, à côté de M. Machuel, une essence qu’il a reçu de
dehors, par le moyen de laquelle on fait revivre les anciennes écritures, tant
sur le papier que sur le parchemin ; ce secret est d’autant plus
intéressant, que nombre de personnes ont d’anciennes piéces (sic), de la plus
grande utilité, & que par la blancheur de l’encre & le laps de tems
(sic), on ne peut presque plus les lire. Le prix des plus petites bouteilles
est de 24 s ; il communiquera la manière de s’en servir. »
Pas d’information sur la composition de cette
essence qui n’est pas arrivée jusqu’à nous, comme l’attestent les nombreux
documents d’archives devenus, avec le temps, illisibles.
Cet
article m’a permis de rêver un instant à tous ce que nous aurions pu découvrir.
Mais, les « secrets d’histoire » ne font-ils pas partie de la
vie des historiens et des archivistes à qui il faut laisser le bonheur de
découvrir par eux-mêmes.
Est-ce qu’il mousse ?
10
octobre 1766
« Un Ecossais a découvert un
moyen de faire du savon avec de l’algue ; ce savon coûtera moitié meilleur
marché que le savon ordinaire : il s’agit de sçavoir (sic) s’il aura les
mêmes qualités que le savon fait avec de l’huile. L’algue ressemble au
chiendent, & se trouve en Normandie, en Bretagne, en Poitou & dans la
Marne ».
Un
avant-gardiste ! Aujourd’hui, les algues sont des composants d’un grand
nombre de produits cosmétiques.
Il
suffit de faire une recherche sur internet pour s’en convaincre :
« Grâce à leurs oligo-éléments, leurs sels minéraux et le plancton
qu'elles contiennent, ces herbes aquatiques font des miracles en soin du visage
et en soin pour le corps ».
Et voici les trois catégories d’algues utilisées :
- les algues rouges (hydratantes et reminéralisantes)
- les algues brunes (hydratantes, protectrices, apaisantes et émollientes)
- les algues vertes (hydratantes et riches en magnésium)
Des voix pour chanter l’Office Canonial.
10
octobre 1766
« Il y a dans l’église de Notre-Dame
de Louviers, plusieurs places à remplir pour chanter l’Office Canonial tous les
jours ; ces places sont de 500 livres pour les Prêtres : on est
éxactement (sic) payé, sain ou malade. S’adresser au sieur Curé et Trésoriers
de ladite paroisse.»
Sain
ou malade, vous bénéficiez de votre traitement ! Super ! Une question
toutefois, et si la maladie consistait à être totalement aphone ?
Le
clergé de la paroisse de l’église de Notre-Dame de Louviers se composaient
apparemment de :
· Deux
curés : G. Turlure et Duval
· Deux
vicaires : Laire et Percepied
et assurément de quelques prêtres dont les noms
n’ont pu être retrouvés.
Quelle santé !
7
novembre 1766
« La nommée Anne Lambert,
femme du sieur Fontaine est morte à Brionne à la fin du mois dernier, de sa
première maladie, âgée de quatre-vingt-dix-neuf ans & deux mois ; elle
étoit à son troisième mari, & avoit eu, sans aucun accident, seize ou
dix-huit enfans (sic). Elle travailloit, marchoit avec une aisance qui paroit
inconcevable dans un âge si avancé, une gayeté (sic) vive étoit l’ame (sic) de
son caractére (sic) ; elle l’a soutenue jusqu’au dernier moment : on
l’a vue disposer tout avec une presence (sic) d’esprit, un ordre qui
surprendroit même dans une jeune personne. »
Concernant
Anne Lambert, je ne suis pas satisfaite de moi, mais alors, pas du tout !
Je
pensais vous écrire une saga en bonne et due forme et ….. chou blanc !
J’ai
tout de même pris connaissance de son acte de décès :
Le dimanche 5 octobre
mil sept cens soixante et six par nous prêtre de S. Denis de Brionne soussigné
a été inhumé dans le cimetière de S. Denis le corps de Anne Lambert femme de
Nicolas Fontaine débitant de sel et de tabac à Brionne, décédée hier, âgé
d’environ 99 ans après avoir reçu les SS Sacremens de l’Eglise, présence des
soussignés.
Sous
l’acte la marque de Nicolas Fontaine, qui ne savait écrire – A Graval – J
Nicole déservant de S Denis de Brionne.
Des
trois maris, des nombreux enfants, rien !
J’ai
tout de même cherché dans les registres. Et d’abord quand était décédé Nicolas
Fontaine devenu veuf en ce mois
d’octobre 1766.
Voilà
l’acte retrouvé :
Le mercredi neuvième
jour de mai mil sept cent soixante et dix a été par nous prestre curé soussigné
inhumé dans le cimetière de S. Denis le corps de Nicolas Fontaine natif du Béa
et demeurant depuis plusieurs années en ce bourg agé de 75 ans muni des
sacremens de pénitence et d’extreme onction, presence de Me Jacques Marest
prestre chappelain de la chapelle de S. Marie de Brionne de Me Jacques Nicole
déservant de S. Denis et Me Pierre Marin de la lande vicaire de Brionne et de
plusieurs autres amis avec nous soussignés.
Alors ?
Natif de Béa ? Je pense qu’il
venait du Béarn.
Cet
Antoine Fontaine décédé en 1770 était-il le troisième mari de Anne
Lambert ? Etait-il un fils, issu d’un précédent mariage d’Antoine Fontaine
avant ses épousailles avec Anne Lambert ? Rien pour le confirmer.
Ce
que je peux dire, toutefois, c’est qu’aucune famille « Fontaine » ne
vivait à Brionne, car ce nom n’apparait sur aucune page des registres.
J’ai
poussé ma recherche jusqu’à parcourir
les tables décennales depuis leur création, jusque vers 1830. Aucune famille
Fontaine sur les listes.
Alors,
je suppose que l’acte d’inhumation concernait bien Nicolas Fontaine, veuf de
Anne Lambert, même si il avait 25 ans de moins que son épouse, mais l’article
ne disait-il pas :
« Elle
travailloit, marchoit avec une aisance qui paroit inconcevable dans un âge si
avancé, une gayeté (sic) vive étoit l’ame (sic) de son caractére (sic) ;
elle l’a soutenue jusqu’au dernier moment : on l’a vue disposer tout avec
une presence (sic) d’esprit, un ordre qui surprendroit même dans une jeune
personne. »
Les semelles….. Est-ce que ça nourrit son homme ?
7
novembre 1766
« Le sieur Blondel, demeurant
chez le sieur Bonouvrier, tailleur, vis-à-vis l’hôpital Saint Vivien, fait
& vend des semelles de liége à l’épreuve, doublées & chinées, pour
garantir les pieds de l’humidité. Le prix est de 1 livre 5 sols la paire. »
Encore
le sieur Blondel, qui maintenant « double ses semelles » pour un
confort supplémentaire.
Vous
remarquerez qu’il loge chez un tailler qui se nomme « Bonouvrier ».
Alors
laissez les semelles et courez vous faire tailler un costume. Sûr que ce sera
une réussite !
Vente à ne pas manquer
7
novembre 1766
« Le 30 de ce mois, 9 heures
de matin, il sera procédé au Château de Bisy, près Vernon-sur-Seine, à la vente
& adjudication de l’ancien Château de Bisy, pour être démoli & enlevé.
Ce Château est composé de l’ancien corps de bâtiment & de deux gros
Pavillons aux deux bouts, plus nouvellement construits : le tout couvert
en ardoise.
Les matériaux consistent en pierres
de taille, moëlon (sic) piqué, charpente en bois de chêne, parquets &
lambris, portes & croisées aussi en bois de chêne, serrures bien
conditionnées, ardoises, plomb, fer, briques, vitres, carreau en marbre &
pierres, garnitures de cheminées armoriées, degrés de perrons en pierre de
taille, &c.
Le transport des matériaux par la
rivière de Seine, n’est que d’un petit quart de lieue & très-facile (sic). »
Voilà
ce que j’ai pu découvrir sur ce château au fil de mes lectures :
Bizy
a une histoire très ancienne car nous retrouvons le nom de « Bisi »
désignant un fief au Moyen-âge. Mais ce fut
au XVIIème siècle que son histoire commença. En effet, le
conseiller d'Etat, Michel-André de
Bouville devenu marquis, y fit construire un château. En 1721, le Duc de
Belle-Isle, promu au grade de Maréchal
de France, devient le maître du domaine et le fait transformer à partir de 1741.
Il fait également aménager l’avenue des Capucins reliant la bâtisse à la Seine,
ainsi que la basse-cour et les écuries. Il confie la réalisation de ces travaux
d’aménagement à Pierre Contant d'Ivry qui s’inspire largement de Versailles,
modèle de l’époque par excellence. Voilà peut-être la raison de son surnom,
« le Petit Versailles ».
Quant au corps de logis, il a été reconstruit en 1860. Tout en pierre de taille avec un toit en terrasse, il présente un jeu de colonnes, de galeries et de pilastres qui reprennent avec soin nombre de préceptes architecturaux de la Renaissance. Les pavillons d'angle et les écuries arborent des toits en ardoise à pavillon brisé dans l’esprit du XIXème siècle.
Les
jardins et leurs jeux de fontaines et de bassins sont tout à fait dans l'esprit
d'origine de la demeure.
Louis
Philippe, qui en devint propriétaire en 1821, fit ajouter deux ailes latérales
et créer un parc à l'anglaise. Enfin, le bâtiment central fut reconstruit dans
un style néo-classique italianisant par Fernand de Schickler, qui avait
peut-être confié les travaux à l'architecte anglais William White.
Les
deux ailes qui ferment la cour d'honneur ont été ajoutées au XXème
siècle.
Le
château de Bizy fut classé monument historique en 1974.
Bonjour,
RépondreSupprimerNous sommes plusieurs passionnés par le vie de la Lionne de Saint Germain en particulier et l'histoire de la commune de Cailly en général (au point d'avoir créé une association consacrée à l'Histoire et au Patrimoine du Haut Cailly -cf Google sur ce point), aussi votre texte "au feu" (22 août 1766) nous intrigue.
Comment êtes-vous arrivé à écrire sur la vie de Mme de Joyeuse ? Quelle est votre motivation sur ce point ? Quelles sont vos sources ?
Votre réponse sera la bienvenue. Peut-être nous permettra-t-elle d'aller plus loin dans notre connaissance.
Bravo pour votre travail d'écriture.
SupprimerMerci pour votre commentaire. J’ai créé ce blog pour échanger, alors vous me voyez ravie.
Je vais essayer de répondre à toutes vos questions.
Comment en suis-je venue à écrire sur Mme de Joyeuse ?
J’adore écrire. C’est un réel plaisir et aussi un besoin.
J’adore l’histoire, mais pas « la grande », celle de « monsieur tout le monde », celle de ceux qui ont réellement fait l’Histoire, par leur travail, leurs sacrifices, leur volonté. En fait, j’adore les cancans !
J’adore échanger avec les autres. Voilà pourquoi j’ai créé ce blog. Mais un blog, il faut l’alimenter régulièrement et y mettre des articles pouvant plaire. Il faut donc se renouveler….
J’ai commencé par mettre des nouvelles que je nomme « historiques ». En fait, à partir de quelques lignes trouvées dans les archives d’une ville (lettres du maire au Préfet – commentaires lors d’un conseil municipal …), je recherche l’évènement et les protagonistes, faisant leur arbre généalogique pour mieux les cerner…. Et puis, je romance en essayant de rester au plus près de la vérité. Mais, l’action et les personnages sont bien réels.
De fil en aiguille, j’en suis venue à « feuilleter la gazette », c'est-à-dire à prendre tous les journaux existant et sélectionner les articles insolites pouvant intéresser des lecteurs.
Ensuite, je fouille dans les livres, archives et divers sites pour y découvrir des informations que je vérifie, actes de baptême, mariage et sépultures à la clef.
En fait, je m’amuse beaucoup dans ce travail digne de Sherlock Holmes.
L’incendie de Cailly, m’a paru intéressant. Le nom de « Joyeuse » n’était connu via mes livres d’histoire. Alors, j’ai d’abord regardé où se situait réellement Cailly et j’ai lu ce qu’il y avait sur le site de la commune. Quelques autres documents aussi, au fil de mes lectures (malheureusement au début, je ne notais pas toutes mes sources…. Ce que je fais à présent.)
Dernièrement, j’anime une bibliothèque de campagne, je parlais de mon travail sur « la gazette », disant que j'avais trouvé des informations sur divers petits seigneurs, de la Seine Maritime et de l’Eure et que ces recherches effectuées, pourraient être le départ d’une grande fresque. Seule, cela me parait une tâche insurmontable, surtout que je ne me considère pas comme « historienne » mais comme une « amatrice passionnée ».
Alors à votre dernière question concernant mes motivations : Envie de partager, d’apprendre, de transmettre, de découvrir……. d’écrire encore et toujours.
Maintenant, à moi de vous poser une question, si je peux me permettre.
Je suppose que vous n’êtes pas étranger à l’écrit sur Madame de Joyeuse qui se trouve sur le site de la ville de Cailly.
J’ai trouvé celui-ci très intéressant et très complet.
Alors, en quoi, ce que j’ai noté sur mon blog est plus complet que votre écrit ?
J’attends votre réponse et espère vous continuerez à lire « ma gazette commentée », je me penche en ce moment sur la fin de l’année 1773………
Bonne soirée
Bonjour,
SupprimerMerci pour toutes ses précisions.
En effet je suis l'auteur de l'article paru sur le site de la commune.
Une question: ou avez vous trouvé l'acte d’inhumation de Thomas de Joyeuse ?
Notre association (Histoire et Patrimoine du Haut Cailly) tente de faire revivre les habitants de la commune pendant la grande Guerre grâce à un concours littéraire. A voir en suivant le lien https://sites.google.com/site/assohphc/
Si cela vous intéressé vous pouvez y concourir.
Bien cordialement.
Bonsoir,
Supprimerconcernant Thomas de Joyeuse :
Le 16 novembre 1774, Thomas de Joyeuse décéda et fut inhumé dans l’église de Cailly.
Voici l’acte d’inhumation :
Aujourd’hui dix septième de novembre mil sept cens soixante quatorze a été inhumé par M. de Monsure curé de Collemare de mon consentement dans le tombeau ordinaire des seigneurs de Cailly en cette paroisse le corps de très haut et très puissant et illustre seigneur monseigneur Thomas de Joyeuse chevalier non profès de l’ordre de S. Jean de Jerusalem abbé commendataire de l’abbaye royale de S. Siphorien de Mets, décédé d’hier au château de Cailly paroisse S. Germain agé de 47 ans ou environ muni des sacremens de penitence……
Signatures au bas de l’acte :
De Moÿs chevalier de la Maltier - G Quinbel curé de S. Germain – Delastre curé de Cailly et de …..
Je note toujours la date et la paroisse des différents actes que je recopie. Vous avez donc ci-dessus la réponse à votre question.
Je suis allée me promener sur le site de votre association et j’ai pris connaissance du concours.
Très intéressant, mais avec les vacances de février, cela ne me laissera que peu de temps avant le 31 mars. Si il y a un autre concours, l’an prochain peut-être, pourquoi pas.
J’espère maintenant vous compter parmi mes lecteurs et si mon blog vous a intéressé, merci d’en parler autour de vous. Je serai très heureuse de pouvoir échanger avec d’autres personnes.
A bientôt pour de nouveaux commentaires