Un accident fort regrettable
3
janvier 1766
« Le Courrier aux Lettres,
parti de Rouen pour Paris Mardi dernier, ayant rencontré sur le Pont du
Vaudreuil, le coche ou carrosse qui venoit de Paris, voulut ranger sa
cariole (sic) dans une petite descente
qui est sur ce Pont : mais en reculant, les roues ayant franchi le parapet
qui est bas, le poids de la cariole (sic) emporta les chevaux dans la rivière,
où ils ont péri ; on en a heureusement retiré la Male en presence (sic) du
Directeur de la Poste, on a fait sécher les paquets & on les a fait partir
pour Paris à une heure après minuit ; aucun des effets n’a été perdu. »
Ce
genre d’accident était, malheureusement, très fréquent.
J’en
ai découvert de nombreux dans les archives de Louviers. Les ponts étaient
étroits et les parapets, lorsqu’ils étaient existants n’étaient pas toujours
suffisamment hauts. D’autre part, les charrettes souvent très chargées se
déséquilibraient aux moindres chaos.
Il
n’y a pas eu, cette fois-ci, mort d’hommes.
Les
courriers ont été sauvés et redistribués rapidement.
Sauf
que …… l’on ne dit pas si les textes des courriers, écrits à l’encre, étaient
encore lisibles ……
Encore une centenaire !
28
février 1766
« Le 5 janvier est décédée au
Marquisat d’Eudemare, paroisse du Vieux Manoir, près Buchi, la nommée Marie
Vallée, âgée de cent deux ans. »
Que
dit l’acte d’inhumation de cette centenaire ?
« Le mardy sept du
mois de janvier mil sept cent soixante six, le corps de Marie Vallée veuve de
Pierre Briseval son premier mary et de Charles Poixblanc son second, décédée le
jour précédent âgée de cent ans et plus munie des saints sacremens a été
inhumée dans le cimetière de cette paroisse par Monsieur Le Canu le curé
d’Estoutteville en présence des parens et amis soussignés …… »
Les
signatures au bas de l’acte :
M.
le Canu curé d’Estoutteville – Moisson curé du Vieilmanoir – Jean Guillot –
Pierre Briseval – Louis Briseval
Des
deux mariages, je n’ai pu trouver grand-chose, et à vrai dire, rien du
tout !
Un
seul acte, celui d’un de ses fils, né de son premier mariage avec Pierre
Briseval.
Mariage
célébré au Vieux-Manoir, le 24 avril 1723 et unissant :
« Pierre
Brisval, fils de feu Pierre et de Marie Valée et Françoise Bacholle, fille de
Jean et de Françoise Simon. »
Ce
que je peux affirmer, mais vous avez fait, sans aucun doute, la même déduction : Pierre Briseval Père est
décédé avant le 24 avril 1723 !
Chambres à louer !
7
mars 1766
« On a établi à la Saussaye,
près Elbeuf, une pension pour de jeunes Etudiants ; le prix par année est
de 150 livres, même plus, suivant leur âge. Pour avoir plus amples
éclaircissemens (sic), on peut s’adresser au sieur de la Vigne, Tailleur, rue
des Charrettes, près S. Etienne à Rouen. »
1er août
1766
« Nous avions annoncé
précédemment, l’établissement d’une pension à la Saussaye, près Elbeuf, à
quatre lieues de Rouen. Le prix de cette pension n’est que de cent livres par
an. La capacité du maître est attestée par les prix qu’il a remportés au
collége (sic) de Rouen. L’air du pays est sain, & la situation riante.
S’adresser à M. Delavigne, Maître Tailleur, rue des Charrettes, près saint
Etienne-des-Tonneliers, à Rouen ; il donnera les connaissances
nécessaires. »
La
Saussaye est, en effet, une ville près d’Elbeuf. Est-ce qu’aujourd’hui on peut
encore dire que « l’air du pays et sain et la situation
riante » ?
Jugements
21 mars 1766
« Jugement prévotal (sic)
Rendu en Décembre et Février, à
Evreux, qui condamne à être pendu le nommé Tranquille la Joie, Chef &
Capitaine d’une bande de Braconniers qui s’étoient répandus dans le Vexin,
& y commettoient beaucoup de désordres ; cinq aux Galères à
perpétuité, trois pour neuf ans, deux pour six ans, un pour trois, l’Armurier
qui leur faisoit des fusils brisés, à être une heure au carcan, & plusieurs
autres à différentes peines ; par cet Acte de Justice la tranquillité a
été rétablie dans ces Cantons. »
Condamné
par la Cour de Justice d’Evreux, je me suis mise en quête de l’acte
d’inhumation du condamné.
Rien,
du moins sur Evreux.
Mais pour avoir le droit à une inhumation
religieuse, il fallait que le condamné se repentît de ses fautes. Tranquille La
Joie l’a-t-il fait ? On peut en douter.
Il
existait ainsi des bandes effectuant vols et crimes dans les campagnes. Arrêtés
par les forces de l’ordre, ils savaient qu’ils écoperaient de peines très
lourdes. Mais les « mauvais sujets » croient toujours à leur bonne
étoile !
On
se souvient des « chauffeurs » qui faisaient avouer à leurs victimes
la cachette de leurs économies en leur mettant les pieds dans les flammes de
l’âtre.
Demandes bien particulières.
25
avril 1766
« Un Curieux desire (sic) être
instruit de la signification & du principe qui a pu déterminer nos anciens
à faire placer contre les murailles des
maisons, ci-devant occupées par feu M. Boette, rue de la Grosse Horloge,
vis-à-vis le portail de N.
Dame-la-Ronde, dans la grande cour qui a issue rue aux Ours ; quatorze
grandes statues de forme humaine, dont les attitudes & attributs historiques,
representent (sic) quelque motif de l’inventeur que l’on ignore. Il prie les
personnes instruites, de l’éclaicir (sic) par la voye (sic) des Annonces. »
Aucun
lecteur, dans les jours et mois suivant cette demande, n’a répondu.
Alors
j’ai effectué des recherches et je ne suis pas tout à fait satisfaite du
résultat.
Je
vous soumets toutefois mes découvertes.
Le
passage d’Etancourt se situait entre la rue aux ours et la rue du Gros Horloge.
Au
XVème siècle, à cet endroit se situait l’Hôtel du Lion d’Or où
étaient logées les personnes de marque, de passage à Rouen.
Construit
au XVIIème siècle, le bâtiment en pans de bois était orné, à hauteur
de son premier étage, de quinze statues
de plâtre représentant les dieux de l’Olympe et les quatre éléments.
Au
début du XXème siècle, et plus précisément en 1933, la façade et les
statues, très abimées, furent classées Monuments historiques.
En
1965, lors de l’installation du magasin Monoprix, rue du Gros-Horloge, façade
et statues furent démontées et remontées rue d’Amiens aux numéros 97 et 99.
Pourquoi
ce « curieux » n’a-t-il compté que neuf statues ?
En
voilà une énigme ?
Si
vous possédez d’autres précisions, ce blog est à votre disposition.
La
rue du Gros-Horloge a porté le nom de « rue de la Courvoiserie ». Ce
nom provenait, peut-être, du nom des anciens marchands de cours et cordonniers.
A
l’angle de la rue Thouret se situait l’église Notre-Dame-de-la-Ronde qui devait
son nom à la forme circulaire de son clocher.
En
1760, le clergé de cette église comptait dix sept personnes : 4 chanoines
– 3 hauts-vicaires – 8 prêtres habitués – 1 acolyte.
Petite
précision : un acolyte est une personne dont la
fonction est d'assister le prêtre et le diacre lors des célébrations
liturgiques.
Electrochoc !
2
mai 1766
« Une femme, qui depuis six
semaines étoit très-malade (sic), puisqu’elle avoit perdu l’usage de la parole,
& étoit attaquée de violentes convulsions, fut électrisée à Londres le 1
Mars, en presence (sic) de beaucoup de monde : elle n’eut pas plutôt reçu
trois ou quatre commotions électriques à la bouche, qu’elle recouvra l’usage de
la parole, & ses mouvemens (sic) convulsifs n’ont plus reparu. »
Je
ne préciserai pas d’avantage. Quelle
horreur !
Déserteurs.
16
mai 1766
« Un avis d’Allemagne nous a
appris le fait suivant qui mérite d’être raporté (sic). Quatre Soldats des
troupes Impériales ayant été arrêtés & convaincus du crime de désertion, le
Conseil de Guerre les condamna à tirer au dez (sic), à qui d’eux subiroit la peine
de mort ; deux d’entr’eux (sic) se conformèrent au jugement du
Conseil ; mais le troisiéme (sic) refusa constamment de tirer, &
allégua pour motif de son refus, la défense que l’Empereur avoit faite de jouer
aucun jeu de hazard (sic).
Sa Majesté Impériale ayant été
informée de la presence (sic) d’esprit de ce malheureux, dans un moment aussi
critique, a ordonné qu’on lui fit grace (sic), ainsi qu’à ses trois camarades. »
Super
cette présence d’esprit !
Mais
malheureusement je ne peux rien vous apprendre sur ces déserteurs, si ce n’est
qu’ils ont été graciés !
Après
cette grâce, ont-ils été réincorporés dans les rangs de l’armée ou rendus à la
vie civile ?
Après
un jugement pour désertion, généralement les hommes qui avaient signé pour
plusieurs années, finissaient leur temps de service.
J’ai
d’ailleurs « croisé sur mon chemin » plusieurs déserteurs. Renvoyés
dans les rangs de l’armée, la plupart du temps, ils désertaient à nouveau,
certains d’ailleurs repris plusieurs fois étaient condamnés au bagne à
perpétuité.
Alors
se pose une question : en ce XVIIIème siècle, était-il
préférable d’être à l’armée ou au bagne ?
Quelques informations !!
6
juin 1766
« Mardi dernier 3 de ce mois,
à 8 heures 3 quarts du matin, Madame de Miromesnil est accouché d’un garçon,
qui a été baptisé le soir, en l’Eglise S. Lo, & tenu sur les Fonts par
procuration, au nom de M. Hue de la Roque, & de Madame de Fréquienne, &
a reçu le nom de Thomas-Louis. »
Encore
un bébé, mais celui-là ne vivra pas dans l’unique pièce humide et froide où
sont logés ses parents dans un quartier pauvre de Rouen !
Il
a été baptisé dans l’Eglise Saint-Lô à Rouen et voici ce qu’on peut lire sur
l’acte rédigé par le vicaire :
Du
mardi 3 juin 1766
Thomas
Louis né du dit jour du légitime mariage de
Haut et puissant Seigneur Armand Thomas Hue chevalier marquis de
Miromesnil, seigneur de Tourville Beaumest, Saint Aubin Jaute Bretteville et
autres lieux Conseiller du Roy et tous ses conseils Premier Président de la
Cour du parlement de Rouen et de Haute et puissante Dâme Blanche Françoise
Rosalie Bignon son épouse de cette paroisse, a été baptisé en cette Eglise par
Mr Le Louëy vicaire. Le parrain Messire Thomas Hue Ecuyer Seigneur de la Rocque
ancien capitaine au Régiment de Quercy représenté par le sieur Matthieu Giraud
de cette paroisse la mareine Haute et puissante Dâme (sic) Anne Louise Soignon
veuve de Haut et puissant Seigneur Charles Nicolas de Romé Seigneur de
Fréquienne et autres lieux Conseiller du Roy en ses conseils, Président à
Mortier du Parlement de Rouen représentée par Delle Marie Catherine
Durand veuve de feu François Gallop aussi de cette paroisse.
« Le sieur Godefroy, demeurant
à Eauplet, à côté de la manufacture d’indienne, tient actuellement des bains
très-commodes (sic), & où les Dames jouissent de tous les agrémens (sic)
possibles. »
Rien
sur cet établissement de bains !
Que
pouvait proposer le Sieur Godefroy de si merveilleux pour attirer les
dames ?
Accouchement extraordinaire
6
juin 1766
« Le 22 du present (sic) mois,
dans la paroisse de S. Remi (sic), du Bourg de Sorzi, Comté proche de Commercy,
apartenant (sic) à Madame la Comtesse Douairière de Choiseul-Meuse, Marie-Anne
Colli, femme de Claude Lallemand, Vigneron, âgé de 50 ans, & sa troisième femme, est accouchée dans le
commencement du sixième mois de sa seconde grossesse, de cinq filles toutes
vivantes, toutes les cinq bien conformées, au raport (sic) des deux Chirurgiens
du Bourg, qui les ont éxaminées (sic) : elles n’avoient qu’un placenta
pour les cinq. Chacune pesoit une livre, à la réserve d’une qui pesoit une once
moins que ses sœurs. Elles se ressembloient on ne peut pas plus
exactement ; elles ont toutes reçu le baptême à l’Eglise, & ne sont
mortes qu’à la maison paternelle, toutes dans l’espace d’une heure, à quelques
minutes l’une de l’autre. La mère se porte très-bien (sic).
A cette occasion, on croit devoir
dire, que marguerite Collin, sœur cadette de la précédente, femme de Philippe
Vincenot, Maçon-Tailleur de pierres, de la même paroisse, accoucha dans le
sixième mois de sa grossesse, il y aura six ans au mois de juillet prochain, de
trois enfans (sic), dont un garçon et deux filles. Les trois n’avoient non plus
qu’un placenta. La même a eu plusieurs enfans (sic) depuis : le garçon
vécut trois semaines ; une fille vécut un mois, l’autre est aujourd’hui
très-bien (sic) portante ; ces trois enfans (sic) furent présentés par
Madame de Choiseul-Meuse, au feu Roi de
Pologne, à Commercy : on pense bien que ce Prince, si digne de nos
regrets, ne laissa pas échapper cette occasion de donner une preuve de sa
bienfaisance, dont on trouve à chaque pas des monumens (sic) dans toute la
Lorraine, & qui rendra à jamais sa mémoire précieuse & chère à toute la
Nation. »
Cinq
petites filles d’une livre. La vie ne leur donnait pas de réelles chances de
survivre en cette seconde partie du XVIIIème siècle
Sorcy
est une commune, à proximité de Commercy
dans le département de la Meuse.
Vous
connaissez ma curiosité ? Alors vous ne serez pas étonnés si je vous
annonce que j’ai fouillé les actes de la commune de Sorcy.
Et
voilà ce que je peux vous apprendre.
En
effet, cinq actes presque semblables à
l’exception du prénom des nouveau-nées et des noms de leurs parrains et
marraines.
Quel
casse-tête pour les parents de trouver cinq parrains et cinq marraines !
Premier
acte :
Marie, première née
d’une couche de 5 enfants de Claude Lallemant et Marie Anne Collin de cette
paroisse née le jourd’hui 22 avril 1766 a été baptisée le même jour par moi vicaire à la maison….. Parrain Jean Masson, manœuvre
– marraine Marie Brosse, femme de Louis Thierri
Deuxième
acte :
Ce
fut une petite Jeanne. Parrain Jean Baptiste Casteville, garçon – marraine
Jeanne Bridet, femme de Nicolas Lambert
Troisième
acte :
Le
prénom donné fut Anne. Parrain Jean Baptiste Pasquet – marraine Anne Dieppe,
fille.
Quatrième
acte :
La
petite fut prénommée Françoise. Parrain François Castuitte, chapelier –
Françoise Cagnot, femme de Louis Lallemant, tailleur d’habits.
Cinquième
acte :
La
petite reçut le prénom de Marie Anne. Parrain Jean Batiste François Lallemant,
Vigneron – Marraine Anne Lallemant, femme de Louis Granier.
Vous
remarquerez que, comme le voulait la tradition, ont donna aux fillettes le
prénom de leurs marraines.
L’acte
qui suit les cinq baptêmes et un acte d’inhumation. Il regroupe les cinq
enfants :
L’an
mil sept cent soixante six, le 22 du mois d’avril sur les sept heures et demi
du soir sont décédées en cette paroisse, Marie Lallement, Jeanne Lallement, Anne
Lallement, Françoise Lallement, Marie Anne Lallement toutes les cinq nées
depuis une heure de Claude Lallemant vigneron et de Marie Anne Collin, nées d’une même couche et le vingt trois
desdits mois leurs corps ont été inhumés dans le cimetière de ce lieu.
Vous
noterez que l’orthographe des noms de famille n’est pas toujours très précise.
Concernant
la sœur de Marie Anne Collin, Marguerite, elle accoucha de trois petits. Elle
eut la chance de voir un des trois enfants survivre.
Je
vous propose de prendre connaissance des actes.
Premier
acte :
Lucie fille légitime de
Philippe Vincenot et de Marguerite Colin est née la première de trois enfans,
ce jourd’huy vingt huit juillet a une heure du matin de l’an mil sept cent
soixante et a été baptisée le meme jour. Le parrain a été Sébastien Vincenot de
la paroisse de St Martin de Forey et la marraine Lucie Savoie de cette paroisse
……
Deuxième
acte qui reprend en grande partie les termes du premier :
Antoine fils légitime
…… est né une demie heure après sa sœur Lucie et de la meme couche sur les une
heure du matin….. le parrain Antoine Merdieu… la marraine Marie Antoine…
Troisième
acte :
Anne …… est née la
troisième d’une meme couche et une demie heure après son frère Antoine sur les
deux heures de ce jour…. Jean Jouel le parrain de la paroisse de St Martin de
Forey…. La marraine Anne Petit Mauger…….
En
marge des actes est noté :
· Pour
Antoine, « mort et enterré le 24 août 1760 »
· Pour
Anne, « morte et enterrée le 19 août 1760 »
Le
seul bébé qui a survécu est donc Lucie.
Avis de décès
27
juin 1766
« Messire Louis-Mathieu
Sehier, Prêtre, Chanoine de l’Eglise Métropolitaine de Rouen, Archidiacre du
Vexin Normand, Vicaire Général du Diocèse, est mort Samedi dernier en sa maison
de Quevilly, d’où il a été raporté (sic) Dimanche et inhumé dans la Cathédrale,
il étoit âgé de 57 ans. »
Etant
de « Quevilly », j’aurais aimé vous en dire plus.
Mais, les actes de la Cathédrale de Rouen où a été
inhumé ce Chanoine ne sont pas en ligne …..
Dommage,
mais on ne peut pas toujours réussir !!
Comment conserver les aliments ?
8
août 1766
« La chaleur de l’été
corrompant facilement la viande que l’on achéte (sic) aux marchés dans les
campagnes, & l’usage où sont la plûpart (sic) des Bouchers de n’y tuer
qu’une fois par semaine ; on prie Messieurs les observateurs en matière
d’économie, de vouloir bien indiquer les moyens les plus sûrs qu’on puisse
employer, pour conserver la viande fraiche du marché d’une semaine à l’autre. »
Je
suis de la génération qui a connu les garde-manger dans la cave, les carcasses
de viande suspendues dans les boucheries ……
Mais
déjà, bien avant, des lois essayèrent de réglementer l’abattage des animaux et
notamment l’enlèvement des carcasses dont les bouchers se débarrassaient dans
les fossés aux abords des villes ou laissaient pourrir dans leur cour.
Dans
le premier cas, les dépouilles attiraient les carnassiers dont les loups. Dans
le second cas, les odeurs devenaient vite fort désagréables à l’entourage qui
se voyait envahi par les mouches.
Me
revient en mémoire une querelle de voisinage à Louviers, au début du XIXème
siècle, entre une bouchère et une cabaretière dont les deux magasins étaient
séparés par une cour, celle de la boucherie où se décomposaient les carcasses
d’animaux.
La
cabaretière, du fait des odeurs et des mouches, perdait toute sa
clientèle !
Tout
le quartier prit partie. Il y eu alors deux clans qui s’affrontèrent, celui de
la cabaretière et celui de la bouchère !
Les
forces de l’ordre durent intervenir pour calmer les esprits et disperser les
partisans des deux camps.
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