A la pêche ……
2 janvier 1767
Le 25 octobre dernier, le Capitaine
Clerk, Anglois (sic), étant à la pêche de la baleine, près des bancs de
Georges, en aperçut une dès le matin, qui n’étoit pas éloignée de son
vaisseau ; tout de suite il jetta (sic) du monde dans son bateau pour lui
faire donner la chasse. L’animal élevant sa machoire (sic), sous l’avant-bec du
bateau, lui donna une secousse si violente, qu’il fit sauter en l’air le fils
du Capitaine, qui étoit en disposition de la percer avec sa lance ; &
lorsqu’il tomba, la baleine le saisit par le corps entre ses deux machoires
(sic). On l’entendit alors pousser de grands cris au moment où elle les
referma, & on voyoit encore une partie de son corps hors de la gueule de
l’animal, lorsqu’il prit incontinent la fuite avec sa proie.
La
chasse à la baleine
L'huile de baleine était le principal produit de cette chasse, servant d'abord à
l'éclairage public, avant l'invention de l'éclairage au gaz ou des lampes à pétrole, mais aussi pour huiler les laines avant le
peignage, comme lubrifiant de machines ou pour la fabrication de margarine ou de savon.
Au milieu du XIXe siècle, plus de 150 baleiniers
américains naviguaient ainsi dans l'Océan Arctique, recueillant plus de 200 000 tonneaux d'huile en une seule saison.
La pêcherie américaine déclina cependant progressivement, au profit notamment
des Norvégiens, qui dans les années 1930 fournissaient 70% de la production mondiale d'huile de baleine.
En mars 1929, le
baleinier norvégien Sir James Clark Ross, le plus gros baleinier de l'époque, débarqua à New York
après un périple de sept mois dans l'Océan antarctique, ramenant un record de 51 000
tonneaux d'huile, évalués à un million et demi de dollars d'alors.
Le harponneur avait une importance
capitale dans cette chasse, matelot adroit,
expérimenté. Il se tenait debout,
à l'avant de la pirogue. Il épiait,
armé d'un harpon ou d'une
lance garnie de sa ligne, le moment favorable
pour piquer le cétacé
poursuivi par la baleinière.
Herman Melville, né en 1819, embarqua
sur un baleinier, « le Ascushner », en 1841. Ce fut, pour lui, le
commencement d’aventures et mésaventures Ses années de navigation sur
différents baleiniers, lui permirent de
réaliser l’écriture de son œuvre,
« Mooby Dick ».
Fonds de commerce à vendre !
16
janvier 1767
Le sieur Pilet, Apothiquaire (sic)
à Orbec, éxerce (sic) son état depuis plusieurs années avec succès & distinction ;
il desireroit vendre son fonds de boutique, ainsi que sa maison, composée d’une
belle et jolie boutique, sallon (sic) lambrissé, cuisine, plusieurs chambres et
cabinets, jardin, lavoir & et toutes les commodités nécessaires à l’état
d’Apothiquaire (sic) & à un ménage. S’adresser, à Rouen, à M. Ecalard,
procureur au parlement, rue Beauvoisine ; à Orbec, audit (sic) sieur
Pilet ; & à Lisieux, au même, qui procurera toutes les facilités
possibles à l’acquéreur.
Une belle
boutique, assurément une jolie maison grande et confortable avec jardin et
lavoir, avec, en plus, des commodités. Le luxe !
Maintenant,
il faut voir si l’affaire est intéressante et à combien s’élève cette
transaction.
Découverte d’un trésor…..
16
janvier 1767
On écrit de Sens, qu’un-pan (sic)
de mur des anciennes fortifications s’étant écroulé, a découvert une issue
voûtée, qui conduisoit à une cave remplie d’armures d’acier antiques, très
richement dorés, d’instrumens (sic) d’or à l’usage des sacrifices payens (sic),
des statues de divinités de différens (sic) métaux, très-artistement (sic)
travaillées, de plusieurs urnes & vases de porphyre, pleines de médailles
d’or & de plaques d’argent, ornées de diverses inscriptions.
J’ai
cherché dans les divers sites de la ville de Sens si je trouvais la mention de
la découverte de 1767. Rien.
Les
archives départementales en ligne n’affichent pas la presse, donc pas de
gazette pour vérifier l’authenticité de cet article.
Le
porphyre, pour information, est une pierre pourpre tachetée de blanc d’une
grande dureté.
Elle
fut très usitée par les Romains dans les éléments architecturaux de leurs
édifices (colonnes, pavements, sculptures).
Vaincre le feu !
16
janvier 1767
Pour éteindre le feu aux Cheminées
Quand le feu prend à la suie d’une
cheminée, il faut jetter (sic) dans un réchaud plein de feu quelques poignées
de soufre, & et fermer l’ouverture de la cheminée, mais de façon que le
soufre ait assez d’air pour brûler. Le feu ne tarde pas à s’éteindre, & la
raison en est bien sensible : le feu pour durer a besoin d’air ; on
ne peut conserver du feu dans le vuide (sic) ; deux feux trop voisins se
détruisent, le plus fort éteint le plus faible : or le soufre, en brûlant,
détruit le ressort de l’air & l’anéantit ; la cheminée, ainsi fermée,
fait l’effet d’une machine pneumatique. Il faut donc que l’air manquant dans le
tuyau, la suie enflammée s’éteigne, & tombe entrainée par la flamme du
soufre brûlant.
Suite
à ma demande et après lecture de ce qui est au-dessus, un pompier m’a répondu :
« Le
souffre est, encore au XXIème siécle, un moyen d’extinction du feu dans les conduits
de cheminées, attention conduits non tubés, car quand le souffre brule, il
développe une force de chaleur qui peut faire fondre le tubage.
Le
souffre agit par étouffement de deux manières :
Le souffre s'enflamme rapidement produisant énormément de fumée. En raison d’une dépression, cette fumée est aspirée dans le conduit prenant la place de l'air et diminuant ainsi l’intensité du feu.
Le souffre, emporté dans les fumées, vient se déposer en croûte sur les braises dans le conduit. N'ayant plus assez d'air, le feu s'éteint seul par le refroidissement de la croute qui, lourde, tombe naturellement, entrainant le charbon dans sa chute.
J’espère que cette réponse éclairera les phrases un peu alambiquées de l’article.
Le souffre s'enflamme rapidement produisant énormément de fumée. En raison d’une dépression, cette fumée est aspirée dans le conduit prenant la place de l'air et diminuant ainsi l’intensité du feu.
Le souffre, emporté dans les fumées, vient se déposer en croûte sur les braises dans le conduit. N'ayant plus assez d'air, le feu s'éteint seul par le refroidissement de la croute qui, lourde, tombe naturellement, entrainant le charbon dans sa chute.
J’espère que cette réponse éclairera les phrases un peu alambiquées de l’article.
Ah, ma brave dame, ce n’est plus la qualité des
articles d’antan !
16
janvier 1767
Rien de plus commun que les
plaintes que l’on fait sur la mauvaise qualité de l’Encre ; la cause en
est simple ; les marchands pour être en état de la donner à grand compte,
épargne les ingrédiens (sic), qui d’ailleurs sont très chers depuis quelques
années ; une autre raison vient encore à l’apui (sic) de celle-ci, c’est
que tout le monde se mêle de faire de l’Encre, sans connoitre (sic) toutes les
drogues nécessaires & les quantités ; il en résulte que la plûpart
(sic) des Encres que l’on achete (sic) ne valent rien. Aussi il n’est pas rare
de voir des pièces d’écritures faites depuis peu, & que l’on a bien de la
peine à lire ; d’autres sont presque toutes effacées ; il en résulte
de très-grandes (sic) conséquences bien connues de tout le monde. Ces
réflexions ont engagé une personne, très au fait, de cette Province, à chercher
les moyens de parer à ces inconvéniens (sic), en composant une Encre, qui joint
à la beauté toute la solidité possible ; elle a encore une autre
excellente qualité, c’est que le froid le plus vif ne peut la geler, au lieu de
toutes les Encres gelent (sic) dans l’hyver (sic) se défont & viennent
blanches. On trouve cette encre chez Gallier, marchand Mercier, rue saint Lo, à
côté du Bureau d’Avis. On la vend par bouteilles cachetées. On trouve chez le
même toutes sortes de papiers à Lettre & autres des meilleures qualités.
Le
contrôle de la qualité des produits et du savoir faire professionnel a toujours
existé.
Et
puis, cette petite plainte sur les prix, toujours à la hausse….. Tiens,
déjà ! Non ! Toujours !
De
l’encre qui donne une écriture qui devient claire, s’efface parce que modifiée suite
à l’ajout d’un produit pour en avoir une plus grande quantité, pour en vendre
plus, pour plus de profits….. Tiens, tiens !
Vous
vous souvenez sûrement de cette boutique
rue Saint Lo, tenue par le sieur Gallier. Mais si, la boutique à côté de celle
de M. Machuel ! La boutique où l’on trouve une essence pouvant faire
revivre les anciennes écritures devenues très claires.
Eh
bien, c’est chez ce même sieur Gallier que l’on trouve les encres de la
meilleure qualité !
Une
adresse à retenir. Qu’on se le dise !
Une heureuse querelle de clochers !
23
janvier 1767
Lettre sur un Enfant cru mort,
enséveli (sic) & sauvé de la sépulture par un hazard très-heureux (sic)
Voici, Monsieur, une aventure toute
récente laquelle est bien propre à confirmer se sentiment de M. Bruhier sur les
enterremens (sic) précipités.
La Sœur d’une Dame de condition de
ma connoissance (sic) en Picardie, a été mariée à un Garde du Roi, en quartier
à Troye (sic), il mena l’Eté dernier son épouse à Angoulême sa patrie ; il
n’osa risquer de faire faire un si long voyage à un Enfant unique, précieux,
âgé d’un an, dont la constitution étoit assez foible (sic) ; il le laissa entre
les mains d’une sévreuse (sic). Pendant le voyage de ses parens (sic), l’enfant
essuya une maladie si grave qu’il en meurt, au moins on le croit mort, il est
enséveli (sic), & le Curé averti pour l’inhumation. La maison de cette
sévreuse (sic) donne sur deux rues de différentes parroisses (sic). Le Curé
qu’on avoit pas averti, étant prévenu des préparatifs qu’on faisoit dans
l’autre paroisse, se pourvoit devant le Juge ; pour obtenir la préférence,
& fait faire juridiquement à la sévreuse (sic) défense de laisser enterrer
l’Enfant avant vingt-quatre heures. Pendant qu’on procéde pour obtenir un
règlement, un mouvement de tendresse conduit la bonne femme vers son nourrisson
enséveli (sic) depuis vingt quatre heures ; elle le regarde avec pitié,
elle pleure, l’embrasse. Elle croit sentir au travers du linceuil (sic) le
souffle leger (sic) d’une haleine, elle lui porte la main sur le cœur : il
bat, s’écrie-t’elle (sic), sa joye (sic) est égale à sa surprise, elle se hâte
de débarrasser ce cher Enfant des liens funèbres ; il ouvre les yeux, lui
soûrit (sic), lui tend les bras. Il étoit parfaitement guéri au moment où l’on
se préparoit à le placer pour jamais au rang des morts, & où il auroit été
très-réellement (sic), par famine, malgré sa guérison, sans le procès de
Messieurs les Curés. Qui se fût attendu à un si grand bien, d’une source
féconde en malheurs ?
Une
heureuse fin pour ce nourrisson. Mais combien n’ont pas eu cette chance ?
Pas
assez d’informations pour vous conter l’histoire de ce petit qui a repris le
cours de sa vie …..
Est-il
parvenu à l’âge adulte, passant au travers des épidémies et maladies
infantiles ?
Rien
pour l’affirmer.
« Sévreuse » :
ce mot désigne la nourrice, mais sûrement pas celle qui allaite son nourrisson,
mais celle qui le nourrit au biberon. Celle qui le sèvre.
Linceul :
drap de lin dans lequel le défunt était enveloppé avant d’être mis en terre.
Offre d’emploi à saisir
6
février 1767
« On demande pour un Bourg,
situé entre Evreux, Louviers & Pacy, un Garçon Tourneur, de bonnes vie et
mœurs, au fait surtout du rouettage ; il travaillera pour son propre
compte, aura boutique, & les principaux outils de son métier, sera logé,
nourri & blanchi à des conditions raisonnables. Il n’y en a point d’autres de
sa profession à plus de deux lieues à la ronde, où il se trouve un très-grand
nombre de personnes de tout âge & sexe, occupées à la filature pour les
manufactures de draps, cotonnades & toiles. S’adresser à M. le Curé de la
Croix, dans la vallée de l’Eure, trois lieues au-dessus de Louviers. »
On
cherche un tourneur sur bois, spécialisé dans les machines à roue mues par une pédale et servant à filer,
encore appelé « rouet ».
A
cette époque pour gagner un peu d’argent, un grand nombre de femmes filait la
laine, le chanvre et le lin, le soir près de la cheminée.
L’hiver,
lorsque les travaux des champs, moindres, laissaient un peu de temps, les
paysans tissaient pour des manufactures de la ville.
Toutes
ces « artisans du textile à domicile » perdirent leur travail lorsque
l’industrialisation rassembla dans un même et seul bâtiment, les manufactures,
toutes les étapes de la fabrication des tissus.
A
ce moment, privés d’un apport financier non négligeable, beaucoup d’entre eux
quittèrent la campagne pour s’entasser dans des logements exigus et insalubres
et embaucher dans ces manufactures des villes où ils travaillaient jusqu’à plus
de quinze heures par jour.
Où
pouvait-on trouver le curé de la Croix ?
Je
pense pouvoir vous affirmer, en raison de sa distance avec Louviers, qu’il
s’agit du curé de La Croix-Saint-Leuffroy.
Noce tragique
13
février 1767
« Nombre de lettres nous ont
apris (sic) qu’une Noce se faisant à Paris, rue de la Huchette, la maison s’est
subitement écroulée, & a enséveli (sic) sous ses ruines près de soixante
personnes, un seul enfant a été sauvé. On attend un plus grand détail de ce
malheur. »
Malgré
une suite annoncée, rien dans les jours et mois qui ont suivi.
Soixante
personnes réunis dans une maison qui ne devait pas être en très bonne état…. La
vétusté et l’insalubrité des maison étaient courantes….
On
s’entassait comme on pouvait dans une pièce seulement pour être à l’abri des
intempéries…. Pour un grand nombre de ses locataires, le seul moyen pour se
réchauffer était de se mettre au lit, à plusieurs sur la même pauvre couche,
sous une maigre couverture.
Morte bien jeune !
28
février 1767
« N…. du Tot-Frontin ;
épouse de Messire Maximilien d’Astron, Chevalier, Seigneur & Patron de
Criquetot-l’Esneval, Anglesqueville & autres lieux, est morte au château de
Criquetot-l’Esneval, au mois de janvier dernier, âgée de 27 ans. »
Voilà
l’acte d’inhumation de cette jeune femme :
« Inhumation de
honorable Dame Marie Suzanne Frontin.
Aujourd’hui, mardi
vingtième jour de janvier mil sept cent soixante sept, le corps de Noble Dame
Marie Suzanne Frontin de Varennes, épouse de haut et puissant seigneur Messire
Joseph Maximilien D’astron chevalier Baron, patron châtelain et ancien haut
justicier de Criquetot l’Esneval, d’Englesqueville l’esneval, les Buquets
mellemont, Claire, Azelonde, Yancourt, l’Epinay, Seigneur de Mointot, autres
fiefs et Seigneuries, fille de Messire François Frontin de Varennes, chevalier
Seigneur de St Pierre d’Epinay, du Valdruel et autres lieux et de noble dame
marie Soyer d’Intraville, âgée de viron vingt six ans et demi, decedee d’hier
en cette paroisse, munie des saints sacremens de pénitence d’Eucharistie et
d’Extreme Onction, a été inhumé dans le chœur de cette église par discrette
personne maitre Claude Robert Georges prêtre curé d’Englesqueville l’Esneval
soussigné. En presence et du consentement de discrette personne maitre Etienne Roche prêtre curé de ce lieu,
Doyen du Doyenné du havre. En présence de messire jean Plaimpel de Prebois capitaine
des grenadiers de France, chevalier de l’ordre roïal et militaire de Saint
Loüis, de cette dite paroisse et autres soussignés. »
De
quoi est décédée cette jeune femme ?
J’ai
consulté les divers actes pensant qu’elle était décédée en couche, mais aucun
baptême prouvant une naissance.
J’ai
retrouvé toutefois l’acte de mariage célébré à peine sept années plus tôt, dans
la paroisse de Saint Godard à Rouen. Vous pouvez en trouver quelques extraits ci-dessous :
« Le mercredi
trentième jour de juillet mil sept cent soixante……
Messire Joseph
Maximilien d’astron chevalier seigneur et patron chatelain et haut justicier de
Criquetot l’Esneval, Anglegueville l’esneval et autres lieux, fils majeur de
feu messire françois adrien d’Astron chevalier colonel de dragons, chevalier de
l’ordre royal militaire de St Louis et de feüe noble dame marie magdeleine
Leroux du Bourgtheroulde ses père et mere de la ditte paroisse de criquetot
d’une part et de noble demoiselle marie suzanne frontin fille mineur de Messire
françois frontin de varenne chevalier seigneur de St Pierre de pinay, du Val
Druel et autres lieux, et de noble dame marie Soyer d’intraville ses père et
mere de fait de cette paroisse et de droit de celle de Rutieville……..
En presence de Messire
Eustache Thomas Dandasne de Quievreville chevalier seigneur de Beaumont du
tremblay et autres lieux chevalier de l’ordre royal et militaire de St Louis…..
Messire Jacques
françois de freville chevalier seigneur d’intraville aide major de la
capitainerie de Dieppe…
Messire Charles Aprise
de morienne capitaine de cavalerie brigadier des Gardes du corps du Roy ….
Messire jacques Louis
Joseph Dutor frontin…… »
Signature
en bas de l’acte de Duval Desservant de
St Godard
J’ai
également retrouvé l’acte de mariage des parents de Noble Dame Marie Suzanne
Frontin de Varennes :
Mariage
dans la paroisse St Vincent à Rouen, le 12 septembre 1737.
……Monsieur Louis
Frontain âgé de 33 ans écuyer fils de M. Loüis frontain écuyer sieur de
Varainne et de dame marguerite defreville de la Haye de la paroisse de Saint
Gervais …..
…. Demoiselle marie
suzanne soyer d’intraville agée de 20 ans fille de feu monsieur adrien ….
(autre prénom illisible) écuyer seigneur du petit et grand couronne d’intraville
d’Espinay Val Druel et autres lieux et de noble dame marie genevieve Nicolle
Ursulle Turquentin de cette paroisse……….
Pas
d’acte de baptême découvert …. Hélas !!
Difficile
de reconstituer un arbre généalogique concernant de « Nobles et hauts
seigneurs » et « honorables dames » en fonction de leurs
multiples propriétés ici, là et ailleurs …….
Sur
le site de Criquetot, j’ai trouvé ce qui suit :
« Louis XI
édifie le marché du village en 1476,Charles IX
séjourne en 1563 au camp d’Azelonde, venant assiéger Le Havre alors occupé par les Anglais. La région est un
important foyer protestant durant le XVIème siècle.
De 1606 à 1654, le patronage de Criquetot est aux mains de Claude de Prunelé.
Maximilien Dastron est le dernier seigneur de Criquetot-l’Esneval, seul
héritier des terres de ses aïeux, de 1762 à 1789. En 1789, à la Révolution,
il dut partir. Il décéda à Rouen en 1806. »
La Cour en deuil !
27
mars 1767
« Madame la Dauphine a enfin
succombé à ses douleurs, & est décédée à Versailles le 13 de ce mois, âgée
de 35 ans quatre mois neuf jours universellement regrettée pour ses éminentes
vertus.
Le 17 la Cour a pris le deuil pour
six mois, le corps a été exposé jusqu’au 21 qu’il a été transporté à Sens.
Cette Princesse ayant désiré que son cœur fût porté à Saint Denis, il y fut
porté & déposé le 18, accompagné par la comtesse de la Marche. »
Marie Josèphe Caroline Éléonore Françoise
Xavière de Saxe est décédée à Versailles le 4 novembre 1731. Elle avait vu le
jour le 4 novembre 1731 à Dresde.
Fille d'Auguste III, roi de Pologne et électeur de Saxe
et de Marie-Josèphe d'Autriche, elle était, par
son mariage avec Louis Ferdinand, fils de Louis XV, en 1747, devenue Dauphine de France.
Louis Ferdinand son
« Epoux-Dauphin », fils de Louis XV et de Marie Leszczynska, était décédé 15 mois plus tôt, le 20 décembre 1765, au château de Fontainebleau.
Electricité !
27
mars 1767
« M. l’Abbé Nolet, célébre
(sic) Physicien, connu par nombre de bons ouvrages, est parvenu au point de
diriger d’une maniére (sic) sûre les feux électriques, selon tel dessein que
l’on veut, de leur marquer des lettres, des syllabes, des mots, &c. d’en
former des cercles lumineux, des pyramides, de les employer dans des tableaux
peints, de façon qu’ils éclairent & animent pour ainsi dire les figures.
Ces illuminations électriques ont fourni le sujet d’un mémoire très-curieux
(sic), que ce célébre (sic) Physicien a lû (sic) à la derniére (sic) rentrée
publique de l’académie royale des sciences de Paris. »
Jean Antoine Nollet, dit l'abbé Nollet,
est un physicien
français qui fut associé aux travaux de Du Fay et de Réaumur. Né à Primprez dans le Noyonnais le 19 décembre 1700, il décéda le 24 avril 1770.
Nollet a
beaucoup contribué à répandre en France le goût et l'étude de la physique par
des expositions claires et attrayantes. Il s'était surtout occupé de l'électricité :
il conçut les premiers électroscopes,
fit connaître en France la bouteille de Leyde, dont il réalisa une version
« sèche », et pressentit dans les feux de Saint-Elme et la foudre l'action de l'électricité.
Pas du tout
scientifique, mais alors, pas du tout, je suis allée, après lecture du paragraphe
ci-dessus voir de quoi il s’agissait.
· L'électroscope : appareil de mesure
scientifique qui permet la mise en évidence de la charge électrique
d'un corps. Dans ses versions évoluées l'électroscope permet de mesurer la
charge d'un corps et devient dès lors un électromètre.
·
La bouteille
de Leyde : ancêtre du condensateur. Elle fut réalisée la
première fois en 1745
dans la ville de Leyde
(ou Leiden) aux Pays-Bas par Pieter van Musschenbroek d’où son nom.
La première application de ce
condensateur était de donner des commotions (chocs électriques ou électrisations) au public dans les foires.
Par exemple, à Versailles, on présenta au roi Louis XV
l'expérience de la décharge d'une grosse bouteille de Leyde à travers le
circuit formé de plus de deux cents courtisans.
· Le
feu de Saint-Elme : phénomène
physique, ne se produisant que dans certaines conditions météorologiques
telles les lueurs apparaissant aux extrémités des mâts des navires
ou sur les ailes des avions certains soirs. Ce phénomène se crée parfois aussi
en très haute altitude, au-dessus des cumulonimbus.
Dans ce cas, on parlera de "farfadets".
Quelle barbarie !
17
avril 1767
« On a eu le 7 de ce mois en
cette ville le terrible spectacle d’une éxécution (sic) peu commune : un
prisonnier du bailliage accusé de vol, voyant son procès presque fini, se coupa
l’artère d’un bras, & par-là se donna la mort ; son corps fut mis dans
le sel, son procès lui a été fait comme à un suicide ; & sur l’appel
(sic) au parlement, cette Cour a ordonné que le cadavre seroit traîné par les
rues de cette ville, ensuite pendu par les pieds, & jetté (sic) sur les
bruyères saint Julien, ce qui a été éxécuté (sic) ».
Un
condamné qui se suicide, de surcroit, aucune chance de découvrir son acte
d’inhumation.
Les
restes de ce pauvre homme ont dû être jetés dans une fosse commune.
Pour
quel larcin était-il condamné ? Peut-être trois fois rien. Quand on sait
que l’on condamnait au bagne celui qui volait un pain, sans se soucier si son
geste n’était guidé que par la faim.
Mais,
« qui vole un œuf, vole un bœuf » dit le proverbe !
Rien
d’humain dans tout cela. Les juges n’ont surement pas été inquiétés. J’espère simplement
qu’ils ont très mal dormi pendant de nombreux mois…… Pas sût, toutefois !
Les
Bruyères Saint Julien n’est autre que le quartier actuel des Bruyères à la
croisée de Rouen, Sotteville-les-Rouen et Petit-Quevilly.
Découverte scientifique
24
avril 1767
« Par une lettre du 29 Octobre
dernier, écrite du Port au Prince, on a apris (sic) que M. Chervin avoit trouvé
un nouveau moyen de dessaler l’eau de la Mer, & qu’il l’avoit généreusement
communiqué par amour pour l’humanité ; il est d’autant plus estimable
qu’il est des plus faciles. Le 28 Octobre M. de la Roche, Apothicaire au Port
au Prince en fit publiquement l’épreuve ; il sut devant nombre de
personnes prendre trois bouteilles & demie d’eau à la mer, les mit dans son
Alambic, & par-dessus deux cuillerées à bouche d’huile d’olive, brouilla
bien le tout ; & après l’avoir distillé, il en tira trois bouteilles
d’eau douce très-bonne : voilà une grande opération éxécutée (sic) par un
moyen bien simple. »
Un
article du CNRS affirme que cette opération de convertir l’eau salée de la mer
en eau douce est possible, grâce au processus de désalinisation.
Ce processus consiste à chauffer
l’eau de mer pour libérer de la vapeur d’eau. Cette vapeur (sans sel) va être
ensuite condensée pour devenir de l’eau potable. C’est le cycle de l’eau ou
l’énergie utilisée est le soleil.
Il faut donc une certaine quantité
d’énergie pour transformer cette eau (environ 15 kWh/m3).
Une histoire anglaise
15
mai 1767
« Une lettre de Dieppe nous a
apris (sic) le fait suivant. Une Dame Angloise, probablement une demoiselle, y
étant accouchée il y a nombre d’années d’une fille, la mit à nourrice à
Neuville, à un quart de lieue, & peu après repassa en Angleterre, après
avoir laissé quelqu’argent à la Nourrice. N’ayant donné aucune nouvelle pendant
bien du tems (sic) pour des raisons que l’on ignore, la Nourrice crut que ses
parents l’avoient abandonnée ; elle prit donc le parti de l’élever comme
les siens ; & étant parvenue en âge de travailler, elle l’envoya à la
ville vendre du lait, des légumes, ramasser du fumier, & autres travaux
semblables. Pendant ce tems (sic) ses père et mere (sic) ayant oublié le nom du
village & de la nourrice, faisoient toutes les perquisitions possibles ;
& étant parvenus à connoître (sic) le lieu de sa demeure, ils envoyèrent de
l’argent pour la mettre au couvent & lui apprendre (sic) qui elle
étoit : peu après un de ses Oncles est venu la chercher, & il est
reparti avec elle le 6 de ce mois pour l’Angleterre : on la dit fille d’un
Seigneur très-riche. »
Pas
suffisamment d’information sur les patronymes, lieux et dates pour reconstituer
l’histoire qui ne restera qu’un beau conte de fée, pour faire rêver les petites
filles …..
Seconde histoire anglaise
22
mai 1767
« On apprend de Bulwell, en
Nottigham-Hire, que Madame Melville, épouse de M. Melville, Marchand de Toile
en cette ville, est grosse de son 28e enfant depuis 16 ans de
mariage : elle a 22 enfans (sic) vivans (sic) qui se portent bien. »
Pas
de possibilité, malheureusement, de découvrir les divers actes de naissances.
Mais, 28 enfants en 16 ans !!!! Ouah ! Cela valait le coup de vous soumettre
cette information.
Ce
couple aurait, d’ailleurs comme beaucoup d’autres, pu obtenir le prix
Cognacq-Jay.
En
effet, ce prix a été créé en 1922 grâce à un don de 20 000 francs or donné
à l'Institut de France,
récompensant annuellement 300 familles nombreuses, ayant eu au moins cinq
enfants, voire souvent beaucoup plus.
Les généreux donateurs en
étaient :
Ernest Cognacq, né en 1839 à Saint-Martin-de-Ré et Marie-Louise Jaÿ, née le 1er juillet 1838 à Samoëns.
Ils
s’étaient unis en 1872 et n’avaient jamais vu leur désir d’avoir des enfants se
concrétiser.
Un
de mes grands-oncles bretons a obtenu ce prix, je crois après la Première
Guerre Mondiale……. Je ne sais pas combien d’enfants étaient nés de leur
mariage. Je vais vérifier tout cela !
Pour faire « bonne impression »
29
mai 1767
« Les Sieurs Fleury qui ont
établi depuis deux ans une manufacture de toiles peintes & imprimées à
Pavilly, viennent de mettre leur magasin chez le sieur Grisel, Mercier, rue S.
Nicolas, pour recevoir les étoffes qu’on voudra leur faire parvenir, &
livrera celles imprimées ; en le faisant avertir il fera prendre les
marchandises chez les personnes, sans qu’il en coûte rien pour le port &
raport (sic).
Na. C’est par erreur que
l’on a mis dans les avis & affiches que le sieur Grisel a fait distribuer
& afficher, qu’il tiendra magasin chez lui pour la vente des dites toiles,
ce n’est que pour les recevoir & les renvoyer à leur destination. »
J’ai
fait des recherches….. Pour ce faire, je me suis plongée dans le premier volume
de « Les Pavillais aux 19ème et 20ème siècles »
de Eric Vandecandelaere, pensant découvrir quelques dynasties de manufacturiers
de Pavilly et notamment une dynastie « Fleury ».
Le
livre et très riche, très intéressant mais pas assez « Fleury » en ce
qui concerne ma recherche, car si « Fleury » il y eu un temps dans
cette ville, ces manufacturiers n’y sont pas restés suffisamment pour marquer
leur époque. Il est vrai aussi que ma recherche concernait le milieu et la fin
du 18ème siècle ……
Pavilly
garde la mémoire d’un grand nombre de filatures et de nombreux moulins qui ont
eu leur heure de gloire, mus par les cours d’eau : le Saffimbec et
l’Austreberthe.
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