lundi 7 décembre 2015

CONCLUSION DU SUJET DE NOVEMBRE 15




Le héros évolue au fil des siècles.

Dans les temps antiques, il était un dieu ou un demi-dieu, capable d’effectuer des tâches surhumaines, tel Hercule.

Au Moyen-âge, il était ce chevalier protégeant la veuve et l’orphelin, tel Lancelot du Lac.


Mais qui est réellement le héros ?

On pourrait le définir ainsi : « Homme ou femme qui incarne dans un certain système de valeurs un idéal de force d'âme et d'élévation morale. »

Personnage décrit sans faille, il a, peu à peu, dans les temps modernes, revêtu une apparence plus humaine, afin d’apparaître plus accessible.
N’est-il pas un modèle à suivre ? Et si le modèle n’est pas accessible, il est délaissé.

A tout âge, l’enfant s’identifie à « son héros » qu’il découvre dans les livres de contes ou dans les dessins animés.
Etape par étape, en grandissant, il s’approprie un autre personnage plus en rapport avec son âge, ses goûts et ses aspirations.

Ces héros peuvent être imaginaires ou non :
Le petit poucet, par exemple, jeune enfant qui par son intelligence sauve ses frères.
Ivanhoé, Guillaume Tell, Robin des Bois, Thierry la Fronde et bien d’autres, personnages légendaires qui se sont illustrés par leur patriotisme et leurs faits d’armes.

Et plus proche de nous :
Harry Potter dont la droiture lui permet de vaincre les « forces du mal ».

A présent, nous découvrons une autre génération de héros dont font partie les sportifs ou les stars qui sont pour les adolescents d’aujourd’hui le modèle de la réussite.

Mais « le héros », au sens élargi, peut aussi être simplement la personne que l’on admire, sans pour cela s’identifier à elle.

Comme tous les enfants, j’ai puisé « mes héros » dans mes lectures…… et elles furent nombreuses :
J’ai lu et relu « Un bon petit diable » de la comtesse de Ségur et mon admiration alla, non au facétieux Charles, mais à la patiente  et douce Juliette, sa cousine aveugle.
Ivanhoé et Thierry la Fronde eurent, dans mon esprit, leur moment de gloire. Mais dans ces romans, ma préférence allait à Kurt, l’écuyer d’Ivanhoé et à Isabelle, la compagne de Thierry la Fronde. J’ai toujours était attiré par les personnages plus effacés, mais terriblement efficaces.

Mon coup de cœur alla surtout à cet homme intrépide bagarreur et  tendre poète qu’Edmond Rostand a fait vivre sous sa plume. Vous l’avez reconnu, sans doute…… oui, il s’agit de Cyrano. Un homme qui par amour a vécu dans l’ombre, effacé lui aussi. J’ai aimé ce livre que j’ai lu et relu. J’ai eu la chance de voir cette pièce, à la télévision au début des années 1960, avec Daniel Sorano dans le rôle-titre. Splendide ! Est-ce que ce fut le déclencheur ?

Il y eut  bien sûr, parmi mes héroïnes,  Marie Curie qui a voué sa vie à la recherche pour le bien de l’humanité. Elle se battit, face à des hommes incrédules, pour créer des unités radiologiques. Au volant des « petites Curies », elle se rendit avec son équipe d’infirmières sur les zones de combat pendant la Première Guerre Mondiale. Grâce à la radiographie, grâce à elle, plus d’un million de soldats furent ainsi sauvés.
Une vraie héroïne, non ?


Mais, les plus grands héros sont ceux que  nous croisons tout au long de notre vie, sans savoir qu’ils sont des héros. La révélation de ce constat se fera, mais bien plus tard.

J’ai donc côtoyé tout au long de ma vie des « héros et héroïnes », ceux et celles  qui m’ont aidé à « grandir », à forger ma personnalité, à parfaire mes connaissances, à me donner l’envie d’avancer, de créer, de partager et de transmettre.

A ce moment précis, je pense à une personne, qui a croisé ma route alors que je n’avais que sept ans. C’était un homme, un musicien. Il avait en charge la chorale des écoles de la ville où j’habitais et dont je faisais partie, et la direction de l’école de musique municipale.
Vous allez dire que mon « héros » est bien ordinaire.
Je vous l’accorde, mais il m’a fait découvrir le chant et transmis sa passion pour la musique.
Il a été la première étincelle musicale, celle qui a donné une direction à ma vie d’adolescente et d’adulte.
Un « Monsieur tout le monde » sans prétention, mais qui eut une grande importance pour moi.

Chacun peut donc être, sans le savoir, le héros de quelqu’un d’autre.








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.