dimanche 31 janvier 2016

Aventure alphabétique abracadabrantesque de N à Q




N

Possédant un bon mental et une bonne mémoire, Armand ne pouvait que réussir, mais ……

Nerveusement, la tâche pesait lourd pour atteindre le niveau de l’obtention de la notoriété que lui donnerait son diplôme.
Une bonne nourriture et un sommeil réparateur et de l’exercice.
Pour s’aérer, il visitait  son baudet qu’il fallait nourrir, et dont il était nécessaire de ne pas négliger le nettoyage de son nouvel enclos, naturellement bien nivelé,  planté de nombreux noisetiers et noyers  dans lesquels nichaient un grand nombre de moineaux nomades, afin d’éviter les odeurs nauséabondes, et surtout notamment, dont il fallait neutraliser la neurasthénie. Il effectuait donc de nombreuses navettes.
Naturellement, à chaque visite,  l’animal venait nonchalamment à sa rencontre et nichait ses naseaux dans les nippes du nommé Armand.
Impossible de nier  que ce moment de nature n’était nullement nuisible, même lorsque des nuages nébuleux narguaient l’optimisme le plus résistant.
Lorsqu’ Armand ne pouvait s’occuper de l’ongulé, un nain un peu niais mais narquois qui narrait en nasillant des aventures de navires et de naufragés, s’acquittait, comme une nourrice, de cette obligation.  


O

L’obtention de ce diplôme devint une réelle obsession pour Armand. Dans l’obscurité de sa chambre, la tête sur l’oreiller, il essayait d’obtenir les réflexes sensés déjouer les obstacles des questionnaires et aussitôt un œil ouvert, c’était de nouveau l’occasion de relire ses onéreux ouvrages.
Cette obstination était un nécessaire passage obligé à observer.
Entre obligations professionnelles et étude, sans omettre le quotidien, Armand était très occupé. Pas une once de temps pour l’oisiveté. Mais, il osait espérer que ce travail à outrance lui ouvrirait, sans opposition, les portes d’organismes avec une rémunération opulente.
Tantôt optimiste, tantôt ombrageux, il se sentait pris en otage par sa propre ambition.
Toujours à l’ouvrage, il avait oublié le bonheur de paresser.
Quand pourra-t-il enfin s’asseoir  dans un fauteuil en osier, orteils en éventail, buvant une orangeade à l’ombre d’un orme ?

C’était officiel, Armand, avait oui son nom lancé oralement par un orateur qui opinait en roulant ses yeux dans leur orbite.
Ovationné, il ressentit de l’orgueil.
Le document original orné des divers cachets officiels lui parviendrait par la poste.

 
P

Une période d’intense paresse suivit ce passage d’intense persévérance. Ce qui permit à Armand de penser à prendre quelques plaisirs et la possibilité de partir en promenade.
Mais pas de précipitation !
Il fallait préparer avec précautions ce privilège pour en profiter intensément.
Comment procéder ?
Armand avait vu quelques publicités, mais il fallait être prudent.
Pelotonné dans ses pénates, en pantoufles, il parcourait, penché sur des prospectus pêle-mêle sur le parquet. Il avait bien de la peine à fixer un choix. Il pataugeait !
Un palace ? Non !
Un pavillon loué à un particulier ? Peut-être ?
Une pension de famille ? Plus sûrement, car dans ses prix !

Une Polonaise possédant un pensionnat prospère dans le Piémont proposa à Armand un deux-pièces au premier étage. Il pourrait profiter du parc planté de platanes où se trouvaient transat et parasol.
Elle lui fit parvenir une photographie particulièrement bien prise pour qu’il puisse prendre sa décision. C’était parfait, un vrai paradis !
Jamais Armand n’aurait pu prétendre à un pareil luxe !
Il pourrait aussi, sans problème, pêcher dans le lac peu profond mais très poissonneux, peindre la campagne environnante, prendre le frais sur la pelouse, plonger dans la piscine, pratiquer plusieurs sports tels la pétanque, le tir au pistolet ou le tennis, faire des randonnées pédestres, car la contrée était particulièrement jolie.
Que de privilèges !

Son patron, philosophe à ses heures, lui donna la permission de prendre des congés.
Pourquoi pas ? Ce n’était pas réellement un problème, car son absence momentanée ne perturberait pas le fonctionnement de la boutique.

Armand, portant paquets et passeport en poche, partit donc pour la première fois hors de sa paroisse. Dans son portefeuille, il avait pris de quoi payer son périple.
Il était patraque à cette perspective.
Pensez donc !
Quelles péripéties allait-il rencontrer ?
Mais, il s’était promis d’en profiter !


Q

Armand quitta son quartier. Sur le quai, sur le qui-vive,  il questionna un quidam quinquagénaire qui pouvait être quincaillier, quoique …..
« A quelle heure part le train ?
-        Quinze heures et quart ! répondit quelqu’un d’autre, car le quincaillier qui grignotait un quignon de pain, fut prit d’une quinte de toux qui le rendre quinaud.

Armand jeta un œil sur sa montre à quartz. Encore quarante minutes d’attente.
Une quinzaine de passagers attendaient à la queue-leu-leu dans une grande quiétude.
Un quêteur quémandait des offrandes pour une quelconque association.

Un enfant, tout sourire, montrait ses quenottes. Deux autres quinteux se querellaient suite à un quolibet de mauvais goût. Ils en furent quittes pour recevoir une taloche de la part de leur mère, une personne de qualité faisant partie d’un quatuor.

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