jeudi 14 janvier 2016

CONCLUSION DU SUJET DE DECEMBRE 2015 ET JANVIER 2016



Le monde change ! Tout va trop vite, il faut sans cesse anticiper les évènements.
Aussitôt juin et les vacances d’été, qu’apparaissent dans les magasins les fournitures scolaires pour la rentrée de septembre.
Dépêchez-vous, car fin août, vous ne trouverez plus les articles imposés par les professeurs et ceux réclamés, haut et fort, par vos progénitures.
Halloween, ensuite, prend le relais.
Il en va de même pour Noël …. Les magasins regorgent de jouets à partir de ….. Octobre ? Et là encore soyez les premiers, car le stock ne sera pas réapprovisionné !
Et le Père Noël, là-dedans ?
Il n’a pas le droit à l’erreur ! Et si le cadeau ne plaît pas, vous le retrouvez « sur le bon coin » le 26 décembre !!!

Noël !!  Il faut être petit pour y trouver du merveilleux !

Pour les adultes, cela devient le casse-tête complet :
Le cadeau fera-t-il plaisir ?
Quoi faire pour le repas ?

Et tout cela dans une course infernale contre le temps, bousculé au rayon des jouets comme à celui du foie gras !
Et la crise d’urticaire, que vous aurez, ne sera pas due aux excès alimentaires, mais à la somme que vous devrez débourser à la caisse des magasins !


Noël, « paix universelle » ! Où est-elle dans tout cela ?

Les petits ne se posent pas de questions. Ils croient au Père Noël,  tout simplement.
Les plus grands, ceux qui ne croient plus, deviennent alors, très exigeants !

Noël n’est donc plus qu’une fête commerciale ?
Pour la plupart des gens, oui !



Mes Noëls, à moi, étaient bien différents.
Dans les rues, les illuminations n’apparaissaient que quinze jours avant la fête, tout comme les vitrines décorées de guirlandes et exposant les jouets. Tout disparaissait, au plus tard, au moment de l’Epiphanie. Trois semaines, quatre au plus, pour s’en « mettre plein les yeux » !
Alors, on en profitait pleinement.

Chaque année, mon père m’emmenait à Paris. Nous y allions en train. Un petit bonheur en plus, car exceptionnel, ce hot-dog mangé dans la gare. Puis, nous arpentions rues et boulevards,  nous arrêtant pour dévorer des yeux ces merveilleuses vitrines animées d’automates, trains électriques, et où scintillaient les guirlandes électriques entourant les jouets tant désirés.
Emerveillée, je l’étais certes. Quant à mon père, il avait retrouvé son âme d’enfant.
Paris illuminé dans les années cinquante, un souvenir indestructible !
Mes petites jambes étaient bien fatiguées, mais pas question de me plaindre, il fallait tout voir.

Le suspens des cadeaux dans les petits chaussons durait jusqu’au 25 décembre au matin. J’avais « fait ma lettre » notant mes souhaits, mais le Père Noël n’apporterait pas tout.

La messe de minuit faisait partie de « la fête ». Nous nous rendions à l’église à pied. Une grande crèche trônait devant l’autel.
Cette nuit là, les enfants avaient le droit de se déplacer pendant l’office. Il y avait donc des petits devant la crèche sans qu’aucun rappel à l’ordre ne leur parvienne. Cette nuit n’était-elle pas celle des enfants ?
Et puis tous ces chants entonnés en chœur. Certains chantaient faux, pas grave, l’essentiel  étant de chanter avec les autres dans la joie de cette cérémonie.

Et le père Noël ne direz-vous ?
Tout un cérémonial !
Devant la cheminée, dans la salle à manger de mes grands-parents, nous mettions nos chaussons et par terre, une soucoupe avec des biscuits pour que le Père Noël reprenne des forces. N’avait-il pas un long chemin à parcourir toute la nuit ? Un verre de lait aussi. Puis, un bol d’eau, pour les rennes assoiffés.
Le lendemain tout avait disparu et un petit papier sur lequel des mots malhabiles avait été écrits  se trouvait sur la soucoupe : « Merci beaucoup », signé « le Père Noël ».
Pourquoi le Père Noël écrivait-il si mal ?
A ma question, ma grand-mère avait rétorqué : « C’est parce qu’il est très vieux et qu’il ne voit plus très bien ! »
C’était d’une logique telle que je n’avais rien répondu.

Le père Noël ! Les enfants ne posent pas de questions et c’est tout naturellement qu’un jour, l’idée qu’il n’existe pas devient évidente. Aucune trace de cicatrices d’amertume ne subsistera, seulement encore ce goût du merveilleux avec le désir de le transmettre aux générations suivantes et ainsi de suite…. .

Le merveilleux existe toujours, c’est le contexte qui change avec la modernité de l’existence des générations qui se succèdent.
Que sera Noël en 2050, en 3000…. ?

Je ne serai plus là pour le voir, alors profitons pleinement du moment présent en prenant ce qui nous convient et laissons le reste.
Le principal étant que nous partagions cette fête avec ceux que l’on aime ou apprécie.

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