mercredi 16 mars 2016

Voulez-vous que je vous offre des fleurs à quelques jours du printemps ?




Alors voici quelques petites expressions :

Etre fleur bleue :
Etre sentimental, tendre. Pourquoi ? Parce que le bleu,  en poésie, désigne la tendresse. Attention, avec la tendresse et l’amour, on attrape vite des « bleus à l’âme », et là, ce n’est pas tendre du tout !
Faire une fleur à quelqu’un :
Lui accorder des faveurs.
Etre dans la fleur de l’âge :
Au XVème siècle, c’était  être dans la jeunesse, car peu de gens, en ces temps reculés, atteignaient 40 ans.
Aujourd’hui, c’est être mature, réfléchi, en possession de tous ses moyens, donc je dirai un peu plus âgé. En fait, je dirai (pour ne vexer personne) entre 35 et 55 ans….. A notre époque, c’est encore un peu la jeunesse. Non ?
Couvrir quelqu’un de fleurs :
Dire des louanges ou des compliments  d’une personne.
Dire quelque chose avec des fleurs :
Avec précaution, délicatesse, souvent pour ne pas dire trop brutalement une vérité, annoncer une mauvaise nouvelle.
Faire quelque chose comme une fleur :
Avec une grande facilité.
Etre une fine fleur :
C’est être sans égal, meilleur en tout !

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Il y a aussi cette jolie formule, la « fleur de macadam » désignant une prostituée, une racoleuse. On dit aussi « fleur de pavé », « fleur de trottoir » ou encore plus proche du macadam, « fleur de bitume ». En fait, cela dépendait du revêtement du sol que cette personne arpente !

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Le mot « fleur » peut  avoir le sens de « surface ».
On le retrouve dans, « A fleur de peau » ou « à fleur d’eau » (XIVème siècle), encore usité de nos jours.
Etre à fleur de peau :
Sensible à l’excès.
A fleur de l’eau :
A la surface de l’eau d’où le mot « effleurer », utilisé pour « toucher à peine une surface ou le bord de quelque chose ».
Ou encore, dans « effleurer  un sujet », ne pas l’approfondir, en parler superficiellement.

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Et puis il y a tous ces charmants mots oubliés :
·         En parlant de quelque chose, l’adjectif « fleurdérisé », en  1502, voulait dire « orné de fleurs ».
·         Le « fleurage », en 1552, désignait l’ensemble de fleurs décoratives sur un tapis ou une tapisserie.
·         Le verbe « Fleurer », répandait, lui,  une  odeur agréable.

Et puis ce merveilleux « conter fleurette »……
Au XVIème siècle, le mot « fleurette » avait le sens de « dire des balivernes » ou de « bagatelle » (sentiment léger…)
Puis, cette expression prit le sens de « faire des compliments », « parler d’amour » et tout cela dit bien évidemment, « avec des fleurs ». Donc en clair,  faire la cour à une jeune fille, essayer de la séduire.
Ce qui n’est, assurément, pas très loin des balivernes !
N’avons-nous pas, souvent, pour séduire des propos bien niais.
Alors, pour savoir si votre galant est sincère, il y a aussi la marguerite que l’on peut effleurer et à chaque pétale enlevé, demander interrogateur :
Il m’aime
Un peu
Beaucoup
Passionnément
A la folie
Pas du tout…

Ne renouvelez pas l’opération, car vous n’aurez jamais la même réponse.
Mais, je suis sure que ce sont les marguerites qui mentent.

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Une autre expression qui à un poids bien particulier est apparue au début du XXème siècle. Confiants de leur victoire en peu de temps, nos arrière-grands-parents  avaient orné le canon de leur fusil d’une fleur, lorsqu’ils partirent, en 1914.
Cette formule est restée et signifie aujourd’hui, être plein d’entrain, plein de courage.


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