Dans
une vaste prairie où les eaux d’un grand fleuve coulaient paisiblement, vivait
un peuple du nom de Kihontou.
Personne
ne savait d’où il venait et quand il s’était installé le long d’une des berges
du grand fleuve. On savait simplement que cela faisait très très longtemps.
Les
kihontous étaient tous de petite taille, mais ils ne se ressemblaient pas pour
autant.
Il
y avait des Kihontous maigrichons, au visage longiligne
Il
y avait des Kihontous rondouillards, au visage joufflu
Il
y avait des Kihontous aux cheveux blonds
Il
y avait des Kihontous aux cheveux bruns
Il
y avait des Kihontous aux cheveux roux
Et
leurs cheveux pouvaient être longs ou courts, raides ou frisés.
La
couleur de la peau des Kihontous, loin d’être uniforme à tous les individus,
allait du clair presque laiteux au basané intense.
Toutes
les différences physiques existaient dans le peuple des Kihontous.
Les
Kihontous, peuple pacifique, avaient bâti des huttes de paille le long de la berge
du grand fleuve. Ils y vivaient de la cueillette de baies et de fruits.
En
effet, le climat clément permettait aux végétaux de pousser en abondance.
Les
jours s’écoulaient calmes et paisibles. Le soleil, attentif aux habitants, ne
prodiguait que des rayons agréables et caressants et la pluie ne déversait, sur
le sol, que des gouttes fines et rafraîchissantes.
Les
Kihontous se laissaient donc porter par la vie, riant de tout. On pouvait dire
que c’était un peuple insouciant et joyeux.
Alors
me direz-vous, les Kihontous étaient un peuple oisif, voire paresseux.
Oh,
que non ! Les Kihontous avaient une passion. Et savez-vous laquelle ?
Non,
bien sûr ! Alors voilà.
Ils
fabriquaient des instruments de musique, et non seulement ils les fabriquaient,
mais ils savaient en jouer
admirablement.
Cette
passion commença le jour où un Kihontou ramassa sur le sol un bout de roseau.
Intrigué, il le tourna dans tous les sens, regarda dedans l’air sceptique et
….. souffla dedans. A ce moment, un son retentit. Revenu de sa stupeur, il
recommença.
Regardant
à terre, il ramassa un autre bout de roseau plus petit celui-là. Recommença la
même inspection. Souffla dedans. Le son qu’il entendit était différent, plus
aigu……
Autour
de lui, se rassembla la tribu au grand complet, intriguée par son manège.
Cela
ne le troubla nullement et il continua son manège avec un autre, puis un autre
et encore un autre morceau de roseau.
La
flûte venait d’être inventée. Mais après réflexion, il fallait un musicien par
son.
En
assemblant les différents morceaux de roseau, les uns à côté des autres par
taille du plus petit au plus grand, il fut obtenu un seul instrument ayant la
possibilité de produire plusieurs sons.
De
réflexion en réflexion, une des petites flûtes fut percée de plusieurs trous et
il fut obtenu ainsi un autre instrument
pouvant produire plusieurs sons différents.
Je
crois bien que ce fut ainsi l’origine du premier orchestre d’instruments à
vent.
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