jeudi 19 mai 2016

1775 - LA SUITE A PARTIR DE MAI



Sommaire
·         La saga de Messire Nicolas-Louis de Romé
·         Pour éviter les naufrages
·         A qui la palme !
·         Un beau désintéressement
·         La poule et l’œuf !

La saga de Messire Nicolas-Louis de Romé

5 mai 1775

Messire Nicolas-Louis de Romé, ancien Officier au régiment de Condé, Cavalerie, Chevalier de l’Ordre royal et militaire de S. Louis, Baron Haut-Justicier du Bec-Crespin, Seigneur & Patron de S. Martin, & de Notre-Dame du Bec, Ecaquetot, Beaurepaire, Bretteville, Fresquienne, Allouville, Baucourcel, le Tot & Robillard, & autres terres & seigneuries, est décédé le 21 du mois dernier en son Château de Fresquienne, âgé de 82 ans, & a été inhumé dans le chœur de l’Eglise de sa dite paroisse de Fresquienne, à côté de ses ancêtres. Ami de la vertu, il ne s’occupa qu’à élever sa nombreuse famille dans les sentimens (sic) de religion, dont il étoit pénétré, & qui caractérisent l’homme de bien : & sçachant (sic) combien elle étoit digne de sa confiance, il n’agit que de concert avec elle. Bon père (sic), il eut toujours pour ses enfans (sic) la plus vive tendresse, & leur en donna même à son lit mortel & au dernier moment de sa vie les preuves les plus sensibles. Doux & pacifique, il mérita & sçut (sic) se conserver l’amitié de ses proches, de ses voisins, & de tous ceux qui le connurent. Les regrets des uns & des autres, & ceux des pauvres qu’il soulagea jusqu’à sa mort, font seuls son éloge.


Je vous soumets ci-dessous l’acte d’inhumation de ce noble Seigneur, en date du 24 avril 1775 – paroisse de Fresquienne (76)
Le vingt quatre du mois d’avril mil sept cent soixante quinze a été inhumé dans le cœur de cette église par moy prêtre curé soussigné le corps de haut et puissant Seigneur Messire Nicolas Loüis de Romé Chevalier  Baron haut justicier du Bec Crespin, Seigneur et patron de cette paroisse, allouville, Lheure, Epinevile, et autres lieux, Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de St Loüis, décédé le vingt un du present mois d’avril, agé de quatre vingt deux ans, munis des Sacremens. En presence de Messire Nicolas Jean françois de Romé son fils aisné Chevalier conseiller du Roy au parlement de Normandie et de Messire Antoine thomas Loüis de Romé fils puisné chevalier. Aussy presence de Messire loüis Charles alexandre de Beaunay Chevalier Seigneur Chatelain du Château Soyiér, Seigneur et patron de St Aubin, mesniltade, Tébultot, Eufrist, Encrotteville et Graquaine et autres lieux, Conseiller du roy au parlement de Normandie, Grand Bailli d’Epée du Balliage decaux, son gendre. Presence aussy de Messire Antoine Pierre thomas Loüis Caillot de Coqueroment Chevalier Seigneur du dit lieu, Baron de Pont St Pierre Seigneur de Trouville, Epreville, Alliquerville, la haye et autres lieux, conseiller du roy en ses conseils, president de la  chambre des comptes, aydes et finances de Normandie, son Beaufrere. Aussy presence de Messire guillaume Jérôme Jean Nicolas de Romé chevalier de l’ordre de St Lazare et de Messire Adrien amable Marie de Roüen de Bermonville Chevalier Seigneur du dit lieu, Baron de la Lettumier Seigneur et Patron de Valiquierville, Alvimare, autretot, Cleville,  foucaville conseiller du Roy en ses Conseils president de la Cour des Comptes aydes et finances de Normandie ses neveux et autres soussignés…..

Il était né du mariage de Nicolas de Romé et de Marie Pilon de Grand-Val.
Il fut baptisé le 20 avril 1693 à Norville (76)
Ce jourd’huy 20e jour de avril 1693 a été par nous cure de cette paroisse fait les sacremens de bapteme de nicolas Louis fils de messire Nicolas de romé et de noble dame marie Pilon de grandval lequel a fait voeu de péril de mort a été ondoyé par françoise de Chambellant ; lequel a été nommé sur les fonds du baptême par jean baptiste nicolas Buquet à la caution de messire jean charles Busquet chevallier seigneur de … ( ?)…. Conseiller du roy lieutenant general président et bailliage du Caudebec et par noble Dame marie catherine de romé vernouillet veuve de messire Louis de Romé fresquienne

Sa mère décéda dans la même ville, cinq mois plus tard, sûrement des suites d’un accouchement difficile, puisque le petit avait été ondoyé.
Ce jour six jour de 7bre 1693 a esté par nous cure de cette paroisse inhumé en l’eglise noble Dame marie Pilon de Grand val femme de messire nicolas de Romé aagée de viron 25 ans ayant esté munie de toux les sacrements

Nicolas Louis de Romé  avait épousé, le 4 octobre  1746, paroisse St Patrice  à Rouen demoiselle Marie Barbe Magdeleine de Lesdo de la Rivière :
L’an mil sept cent quarante six le mardy quatrieme jour d’octobre après la publication d’un ban ……. permission de celebrer les fiançailles et le mariage successivement ………. Entre Messire  nicolas de Romé Chevalier de l‘ordre militaire de St Louis Baron haut justicier du bec Crespin Seigneur et patron de fresquêne et autres lieux fils de feu messire nicolas de Romé chevalier seigneur Dutot et de noble dame marie pilon de varanville ses pere et mere de la paroisse de  saqueville les murs d’une part et noble demoiselle marie barbe magdeleine de lesdo de la riviere fille de messireThomas amable nicolas Lesdo chevalier conseiller du Roy en tous ses conseils premier president en la cour des comptes aydes et finances de normandie  Seigneur et patron  de valliquerville  Balourville L’Heure et autres lieux et de noble dame marguerite barbe  hallé d’orgeville ses père et mere de cette paroisse d’autre part……           

Son acte de décès fait mention :
D’un fils ainé :            Nicolas Jean François de Romé
Il naquit le 19 avril 1750 à Fresquienne et fut baptisé le surlendemain, 21 avril, dans l’église de cette commune.
Le mardi vingt et une   jour du mois d’avril mil sept cens cinquante a été baptisé un garçon ne du dimanche dix neuf du présent mois du legitime mariage de haut et puissant Seigneur Messire Nicolas Loüis de Romé chevalier Baron du Bec Crespin Seigneur et patron de fresquienne et autres lieux chevalier de l’ordre de Saint Loüis et de hautte et puissante Dame marie Barbe madeleine de Lesco de Valiquierville ses père et mere lequel a été nommé  nicolas jean françois par discrette Personne me Philippe François Le conte prestre curé de cette paroisse et Baptise par le dit sieur curé et hautte et puissante dame Barbe marguerite hallé d’orgeville femme de haut et puissant Seigneur Messire Thomas aimable nicolas de Lesdo de Valiquerville chevalier seigneur et patron de Valiquerville et autres lieux conseiller du Roy en tous ses conseils, Premier President en La Cour des comptes aydes et finances de Normandie en son hôtel rue du Moulinet Paroisse St Patrice de la ville de Rouen.

Beaucoup de recherches pour rien !!
Nicolas Jean François se serait marié avec Catherine Adélaïde Hescamps de Coltot, le 11 février 1777, mais je n’ai pas découvert l’acte.
Il serait décédé en Allemagne à Höxter dans la Rhénanie du Nord -  Westphalie, le 21 avril 1799. N’ayant pas eu accès aux archives de ce pays, je ne peux vous le confirmer, acte à l’appui.
Quant à Dame Catherine Adélaïde Hescamps de Coltot, elle est décédée le 19 janvier 1814 à Versailles.
Du jeudi vingt janvier mil huit cent quatorze dix heures du matin, Acte de décès de Dame Catherine Adélaïde hecamp de Coltot propriétaire, Décédée le jour d’hier sept heures du soir en son Domicile rue Satory n° 108 âgée de cinquante huit ans, née à Caudebec département de la seine inférieure. Veuve du Sieur Nicolas jean françois Romé de fresquienne ancien conseiller du Parlement de Rouen, sur déclaration à nous faite par les sieures Eugene Louis Philippe De Salpêrwick propriétaire Demeurant rue saint françois n° 13 âgé de quarante neuf ans et de Eustache Chapellier cousin, passage Saint Pierre n° 8 âgé de quarante trois ans, qui ont signé après lecture faite.

Et si nous allons, maintenant, à tour à Caudebec – Seine-Inférieure, où elle serait née en  1756 ? J’ai repris, acte par acte les registre de 1756 de Caudebec-les-Elbeuf et Caudebec-en-Caux et je n’ai trouvé aucune Catherine Adélaïde.

D’un fils puiné :         Antoine Thomas Loüis de Romé
Je n’ai pas trouvé d’Antoine Thomas Louis, mais un Thomas Louis,  baptisé le 2 juin 1758 à Rouen – paroisse Saint-Patrice.
L’an mil sept cens cinquante huit le second jour de juin a été baptisé par moy prêtre curé de cette paroisse Docteur de Sorbonne chanoine de l’Eglise de Roüen et Doyen de la chrétienté soussigné Thomas Loüis né le même jour du legitime mariage De messire Nicolas Loüis De romé chevallier De l’ordre militaire et royal de St Loüis et autres lieux et de noble Dame marie barbe madeleine Lesdo de la riviere de Valiquerville son épouse, le parrain messire anthoine pierre Thomas Loüis Caillot Seigneur et patron de St Aubin de fresne et autres lieux président en la cour des comptes aydes et finances de Normandie de la paroisse de St Godard de cette ville, la marraine noble demoiselle barbe madeleine fille de messire Nicolas Loüis de romé  mere dudit enfant.

L’acte site « messire Nicolas Loüis De romé chevallier De l’ordre militaire et royal de St Loüis et autres lieux », je suppose qu’avant « autres lieux » devaient être énumérés les lieux sur lesquels « régnait » messire de Romé.

Le 9 septembre 1776, il était inhumé dans la même paroisse, alors qu’il n’avait que 18 ans.
L’an mil sept cent soixante et seize le lundi neuvieme jour de septembre a été inhumé dans la cave de la chapelle de la passion par Mr le Curé le corps de messire antoine thomas Louis romé escuier officier sous lieutenant au regiment de penthievre decede sur cette paroisse le mesme jour muni des sacrements de pénitence, eucharistie, et extreme onction age de dix huit ans trois mois en presence de haut et puissant Seigneur pierre jean Marquis de lascares Colonel en second du regiment de penthievre et de haut et puissant seigneur jean Pierre Verdal de Grugniac Capitaine au regiment de penthievre chevalier de l’ordre royal et militaire de St Louis soussignés avec nous.


D’un gendre :                         Loüis Charles Alexandre de Beaunay

Ce gendre avait épousé le 13 décembre 1764, à Fresquienne, une des filles  du Sieur de Romé, Marie Aimable Louise Marthe de Romé :
Le jeudy traize de Décembre mil sept cens soixante quatre après les publications d’un ban….
La ceremonie du mariage dans la chapelle du château de la ditte paroisse de fresquienne les dittes permissions en forme signées dudit sieur Marescot v.g. ont été fiancez et solennellement mariez par moi  prêtre Curé soussigné Messire Loüis Charles Alexandre de Beaunay Ecuyer sieur d’Enanville originaire de la paroisse de St Sauveur de Montivilliers age de vingt ans sept mois fils de feu messire Loüis de Beaunay Ecuier sieur d’Enanville et de feue Noble Dame Anne de Baudot de Sanneville ses père et mere de la paroisse de St Sauveur de Montivilliers d’une part et Noble Demoiselle marie Amable Loüise Marthe De Romé Du Bec originaire de la ville de Roüen paroisse St patrice agée de seize ans quatre mois fille de haut et puissant Seigneur Messire Nicolas Loüis de Romé chevallier Baron haut justicier du Bec Crespin dit Mortemer Seigneur et patron de Fresquienne et autres terres et Seigneuries chevallier de l’ordre royal et militaire de St Loüis et de haute et puissante Dame Marie Barbe Madeleine de Lesdos des Valliquierville ses père et mere de cette paroisse d’autre part ……..

Cette jeune demoiselle était née le  29 juillet  1748 et fut baptisée, le lendemain, dans la paroisse de Saint Patrice à Rouen.
L’an mil sept cent quarante huit le mardy trentieme jour de juillet a été baptisée par moy curé de cette paroisse soussigné, marie aimable louise marthe née le jour precedent du legitime mariage de messire Nicolas Louis de Romé…… et de noble Dame marie barbe magdeleine  Lesdo de la rivière son épouse…..parein messire Thomas aimable Lesdo de Valliquerville…… la mareine noble demoiselle marie anne therese Jeanne Dévy …..


Il y eut aussi, d’autres enfants  :

Une petite fille, enfant mort-né. Paroisse Saint-Patrice à Rouen – avril 1747.
L’an mil sept cent quarante sept le mardy dix huitieme jour du mois d’avril a esté ondoyée au logis raison de péril de mort une fille née du dit jour et an que dessus après cinq mois et demi de sa conception comme il nous a esté attesté du legitime mariage de messire nicolas de Romé chevalier de l’ordre militaire de St Louis Baron haut justicier du Bec Crespin Seigneur et patron de frequesne et autres lieux et de noble dame marie Barbe magdeleine  de lesdo de la riviere son epouse de la paroisse du dit Bec crepin comme il nous conste par l’examen qui nous avons de la manière dont a este administre le dit ondoiement dont nous avons ici donne acte auquel ont signé monsieur françoise havaux chirurgien acoucheur juré en cette ville qui a fait le dit ondoiement ……

En dessous de cet acte, un autre :
L’an mil sept cent quarante sept le mardi dix huitieme jour du mois d’avril, le corps d’une fille decedee sur cette paroisse le jourd’huy quelques heures après estre nee du legitime mariage de messire nicolas louis de Romé…………………

Puis, était née, le 1er février 1752, Marie Marguerite Madeleine, Baptisée le lendemain à Rouen, paroisse Saint-Patrice : 
L’an mil sept cent cinquante deux le mercredy second jour de février a été baptisée par moy prêtre curé de cette paroisse soussigné marie marguerite madeleine née le jour precedent du legitime mariage de messire nicolas Louis de Romé….. et de noble dame marie Barbe madeleine Lesdo de la Riviere de Valliquerville son epouse….. le parrein messire Jean Gilles hallé…. De la paroisse de Sainte Croix Saint Ouen…. La marreine noble Dame madeleine Gueroult veuve de messire de Romé……

Elle  avait épousé Henri Charles Jean François de Brevedent, le 3 octobre 1769 à Fresquienne.
L’an mil sept cent soixante neuf le mardy trois du mois d’octobre après la publication d’un ban ………….mariage entre messire henry charles jean François de Brevedent chevalier Seigneur et patron de Sahurs Bardouville et autres terres et Seigneuries Conseiller honoraire en la cour du Parlement de Roüen âgé de viron cinquante six ans originaire de la paroisse de St Godard de Roüen fils de feü Messire françois Philippe de Brevedent Chevalier seigneur et Patron de Sahurs Bardouville et autres terres et seigneuries conseiller honoraire en la cour de parlement de Roüen et feüe Noble Dame Marie Magdeleine Suzanne Charlotte de Planteroze ses père et mere et veuf de feüe Noble Dame Anne Mouret Dupont de la Paroisse de Saint Croix St Ouen de la ville  de Roüen y demeurant en son hotel rue des Ursines, d’une part et Noble Demoiselle Marie Marguerite Madeleine de Romé Du Bec originaire de la paroisse de St Patrice age de dix sept ans fille de Haut et puissant Seigneur Messire Nicolas Louis de Romé Chevalier Baron haut  Justicier du Bec Crespin dit Mortemer seigneur et patron de fresquienne et autres terres et seigneurie chevalier de l’ordre Royal et militaire de St Louis et de hautte et Puissante Dame Marie Barbe madeleine de Lesdos de Valliquerville ses père et mere de la paroisse de St Patrice de la ville de Roüen demeurant en son hotel rue du Moulinet d’autre part……

Je dois tout de même faire une petite remarque.
Cette jeune fille épousa un homme veuf de trente-neuf ans son aîné. Mariage d’amour ? Que non !
Beaucoup de jeunes filles, encore de nos jours, rêvent d’épouser un prince.
Dans les familles nobles, peu de jeunes filles épousaient l’homme de leur choix.
Un mariage était une alliance militaire ou financière dont la monnaie d’échange étaient les femmes.
L’homme que Marie Marguerite Madeleine de Romé venait d’épouser avait reçu le baptême,  le 22 juillet 1711, Saint Godard – Rouen
Le 22 juillet 1711 a été batizé par Mr du Perray licencié es loix Curé de cette paroisse, un fils du mariage de messire françois philippe de Brevedent chevalier Seigneur de Berville Conseiller du parlement de Rouen et de noble dame marie Madeleine anne Suzanne de planterose a eté nommé henry charles jean françois par messire henry de Brevedent chevalier seigneur de Sahurs et noble dame Marie De planterose veuve de Mesire françois hebert en son vivant membre en la Cour des Comptes aydes et finances. Paren et marenne du dit enfant.


Etant bien plus jeune que son épouse, il avait déjà convolé en justes noces. La célébration nuptiale avait eu lieu en la paroisse de Saint Ouen Sainte Croix de Rouen,  le 20 décembre 1736. La future se nommait Anne Mouret.
Le vingte jour de Decembre 1736 furent mariez par messire jean Roüelle Prêtre Curé de cette paroisse et Docteur de Sorbonne Messire Henry Charles jean françois de Brevedent Conseiller au Parlement de Normandie fils de Messire françois Philippe de Brevedent Chevallier Seigneur de Berville et de Noble Dame Marie Madeleine susanne de Planterose ses père et mere d’une part de la paroisse de St Godard en presence et du consentement de ses dits père et mere et Demoiselle anne Mouret fille de Messire Nicolas Charles Mouret Chevallier Conseiller au parlement de Normandie et president de la Chambre des Requêtes audit parlement et de noble dame Marie anne Lesco de la Riviere ses père et mère d’autre part de cette parroise aussy en presence et de consentement de ses dits père et mer.


Celle-ci était décédée le 25 mai 1769. Elle fut inhumée le surlendemain dans la paroisse Saint Ouen Sainte Croix de Rouen.
Du samedy vingt septe jour de mai mil sept cent soixante neuf a été transportée de cette paroisse en celle d’anneville noble Dame anne Mouret epouse de messire henry charles jean françois de Brevedent de Sahur conseiller honoraire du parlement de Rouen demeurant rue des Ursines de cette paroisse décédée du jour d’avant-hier sur les huit heures et demie du matin munie des sacrements de l’Eglise agee d’environ cinquante trois ans. Les temoins qui ont signé furent Nicolas Le Boucher et Louis Le Boucher tous deux Bedeaux de cette paroisse.

Elle fut veuve quelques années plus tard. En effet, le sieur de Brevedent décéda le 2 septembre 1773 à Bardouville et fut inhumé, le lendemain, dans l’église de cette ville,
Ce jourd’hui quatrieme jour de septembre mil sept cents soixante et treize a été inhumé Dans le choeur de cette église du côté de Lepitre (le chœur étant rempli de Coffres (mot illisible) de plomb ailleurs) par nous curé de Berville soussigné, Le corps de Messire henry charles jean françois de Brevedent conseillier honoraire au parlement de Rouen, Chevallier premier seigneur et patron de cette paroisse de Berville sur Seine, de Sahurs et de hotot décédé du jour d’avant-hier, muni des sacrements de penitence d’eucharistie et d’extreme onction, age d’environ soixante ans, en presence de Messire nicolas jean françois de Romé de frequienne son beau frere et de Messire Charles marin andré de quintanadoine de Bretteville, son ami, tous deux conseillers au dit parlement de Roüen de Messieurs les Curez de Sahurs, hotot sur seine, yville et autres soussignez.

Elle se maria de nouveau avec  Jean Baptiste Charles David Vaignon de Mortemer, en 1775, le  27 décembre, en la paroisse de St Patrice à Rouen.
L’an mil sept cent soixante et quinze le mercredi vingt sept decembre après la publication d’un ban ….. mariage entre messire jean Baptiste Charles david Vaignan de Mortemer chevalier officier au regiment roial de carabiniers fils mineur de messire antoine jean Baptiste robert Vaignan chevalier seigneur de Mortemer du parc Deneval du Chatel, pissy, feugueray seigneur haut justicier ancien capitaine de Cavalerie et de noble Dame marie geneviève Lebas Dame de Coudray de cette paroisse d’une part et noble dame marie marguerite magdeleine de Romé veuve de messire henry charles jean françois de Brevedent chevalier seigneur de Sahurs Berville, Bardouville et autres lieux Conseiller honoraire en la grande Chambre du parlement de roüen de la paroisse Ste Croix St Oüen d’autre part……

Je n’ai aucune indication sur le lieu et la date du décès de  Marie Marguerite Magdeleine de Romé, seulement qu’elle est décédée avant 1850, comme l’atteste l’acte de décès du sieur Vaignan de Mortemer, rédigé le 19 avril 1850 à Roumare (76).
Du jeudi dix huitieme jour du mois d’avril mil huit cent cinquante à six heures du soir, acte de décès de Monsieur Jean Baptiste Charles David Vaignan de Mortemer propriétaire ancien officier des Carabiniers âgé de quatre vingt quinze ans deux mois quinze jours né à Rouen ancienne Paroisse de St Laurent le vingt neuf de janvier mil sept cent cinquante cinq décédé aujourd’hui à dix heures et demie du matin en sa terre de Roumare où il demeurait fils de feu Antoine Jean Baptiste Robert Vaignan de Mortemer et de feue Marie Genevieve Lebas du Coudray veuf de Marie Marguerite Madeleine de Romé avec laquelle il avait contracté mariage à Rouen Paroisse Saint Patrice le vingt sept Decembre mil sept cent soixante quinze sur la déclaration faite par les Sieurs Georges heudron profession de piqueur âge de soixante et un ans et françois Gaillon profession de Charretier âge de soixante cinq ans tous deux domestiques chez le défunt et domiciliés en cette commune de Roumare.
Concernant le nom de Vaignan de Mortemer, j’ai trouvé aussi l’orthographe de Vaignon de Mortemer.


Nous avons encore un garçon, prénommé Adrien  Louis, né le 9 septembre 1754 à Fresquienne, et  baptisé en son église, le jour suivant.
Le dix de septembre mil sept cens cinquante quarte a été Baptisé par moy Prestre curé soussigné un garçon né du jour precedent du legitime mariage de haut et puissant Seigneur messire nicolas Loüis de Romé chevalier Baron haut justicier du Bec Crespin Seigneur et Patron de Fresquienne et autres lieux chevalier de l’ordre Royal et militaire de Saint Loüis et de hautte et puissante Dame madame Marie Barbe Madeleine de Lesdo de Valiquerville ses père et mere lequel a été nommé Adrien Loüis par Messire Adrien hector de Roüen chevalier seigneur de Bermoncelle et autres lieux et noble demoiselle marie Amable Barbe Loüise Marthe de Romé mineure sœur ainée de l’enfant Parein et Mareine soussignez.


Puis encore, Gilles Louis Amable, née à Rouen le 29 mai 1759 et baptisé le lendemain à Rouen, paroisse Saint-Patrice
L’an mil sept cens cinquante neuf le trentieme jour de may a été baptisé par moy curé de cette paroisse Docteur de Sorbonne chanoine honoraire de l’Eglise de Roüen et Doyen de la chrétienté soussigné, Gilles Loüis Amable né d’hier du legitime mariage de Messire Nicolas Loüis De Romé chevalier de l’ordre Royal et militaire de St Loüis baron haut justicier du Bec Crespin seigneur et patron de frequiennes et autres lieux et de noble Dâme marie Barbe Madeleine Lesdo de la Riviere de Valiquerville son epouse. Le parrain messire Rouville president a mortier du parlement de Normandie. La marraine Demoiselle Marthe amable Louise Barbe De Romé du Bec fille de Messire Rome du Bec pere de l’enfant lesquels ont signé.

Il ne vécut que 39 années, car il décéda le 21 avril 1799. Pas d’acte à vous soumettre !


Pour éviter les naufrages

16 juin 1775

« Les Navigateurs sont avertis qu’à commencer du premier Novembre prochain, il sera allumé quatre feux sur les Côtes de Normandie, depuis le coucher jusqu’au lever du Soleil ; sçavoir (sic) deux sur le Cap de Luilly, près Dieppe, & un sur le Cap Gatteville, près Barfleur. »

Un réel progrès, prémices de la construction de nombreux phares.


A qui la palme !

23 juin 1774

« Le sieur Elie de Beaumont, Avocat, Intendant des Finances de Monseigneur le Comte d’Artois, & de la Dame son épouse, viennent d’instituer en leur terre de Canon en Normandie, une Fête qui sera apellée (sic) le Fête des bonnes-gens. Ils ont assigné un fonds pour deux prix de 300 liv. qui seront distribués chaque année alternativement, à une fille, à une mère, ou belle-mere (sic) de trois enfans vivans (sic) ; à un chef de famille, garçon ou marié, âgé de 20 à 55 ans, & à un vieillard de 65 ans accomplis. Les sujetss (sic) couronnés recevront en même-tems (sic) une médaille d’argent qui représentera des emblêmes (sic) relatifs aux vertus qui leur auront mérité cet honneur. »

Un concours aux plus méritants !
Les candidatures devaient être nombreuses. Il devait donc y avoir un conseil nommé pour départager et choisir le ou les lauréats.
Pouvons-nous considérer cela comme les débuts de ce qui deviendra la « télé-réalité » !!!


Un beau désintéressement

23 juin 1775

« Les Négocians (sic) de Montpellier, à l’occasion du rétablissement des anciens Magistrats de Languedoc, annoncérent (sic) qu’ils doteroient 6 filles de leur Cité. L’une de celles qui se présentérent (sic), étoit d’autant plus intéressée à être choisie, qu’elle avoit un amant dont elle soupçonnoit le pere (sic) ambitieux : elle eut le bonheur de l’être ; mais elle s’étoit bien trompée sur les inclinations de ce père (sic) ; on ne tarda pas de la lui proposer, & de l’instruire sur le genre de dot qu’elle aportoit (sic) à son fils : « Quoi ! repartit-il (sic), ravir le bien des Pauvres ! Je sens que mon fils pouvoit prétendre à une fille qui lui eût donné quelque bien ; mais il aime celle-là ; elle est sage sans doute ? il faut qu’il l’épouse telle que la fortune l’avoit formée ; ils sont jeunes ; ils ont des bras ; la jeunesse & le travail les mettront, comme moi, à l’abri de la misére (sic). » Le fils n’eut pas de peine à se soumettre à la décision de son père (sic) ; car il avoit eu le même motif que son amante, en consentant à ses procédés. La dot fut rendue. L’on fit un autre choix, plus conforme, dit-on, à ce que ce père (sic) avoit prononcé. »

En conclusion :
Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants !
A moins que le manque d’argent ait apporté son lot de tourments au foyer !
Alors ? Ont-ils été les premiers à divorcer lorsque cette loi passa après 1789 ?
Excusez-moi, je suis vraiment une « mauvaise langue » ! Mais, je vous avais prévenu… j’adore les cancans !


La poule et l’œuf !

30 juin 1775

« Un curé du Poitou, dont la basse-cour étoit depuis  quelque-tems (sic) dépourvue de volaille, profita avec adresse d’une occasion favorable de s‘en procurer. Son bedeau avoit quatre poules qui gloussoient pour couver, mais il se trouvoit sans œufs. Le Curé avoit des œufs, mais point de poules. Ils s’accordèrent à faire couver les poules au Presbytère, & convinrent  que tous les poussins mâles resteroient au Curé, & que les femelles seroient pour le Magister (sic). Celui-ci trouvoit avec raison l’accord très singulier ; mais le Pasteur vint à bout de l’éblouir sur sa préférence ; l’honneur de partager avec M. le Curé l’éblouit ! Le tems (sic) vint de distinguer les espèces des poussins ; tous se trouvèrent mâles. Le Bedeau tout-à-la-fois (sic) surpris & outré, se persuada que son Curé alloit (sic) la lecture du grimoire à celle du Breviaire (sic), & publia qu’il étoit un sorcier. Mais on lui fit bientôt concevoir que toute sa magie étoit d’examiner les œufs à la lueur d’une lampe ; si le vuide (sic) que renferment les œufs, se trouve au bout de l’œuf, il contient le germe d’un mâle ; s’il est un peu de côté, c’est celui d’une femelle. »

Une histoire qu’il ne fallait absolument pas manquer !
Ce prêtre avait inventé avant l’heure la radiographie !
Bravo ! Très ingénieux !


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