Sommaire
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La saga de Messire Nicolas-Louis de Romé
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Pour éviter les naufrages
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A qui la palme !
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Un beau désintéressement
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La poule et l’œuf !
La saga de Messire Nicolas-Louis de Romé
5 mai 1775
Messire Nicolas-Louis de Romé,
ancien Officier au régiment de Condé, Cavalerie, Chevalier de l’Ordre royal et
militaire de S. Louis, Baron Haut-Justicier du Bec-Crespin, Seigneur &
Patron de S. Martin, & de Notre-Dame du Bec, Ecaquetot, Beaurepaire,
Bretteville, Fresquienne, Allouville, Baucourcel, le Tot & Robillard, &
autres terres & seigneuries, est décédé le 21 du mois dernier en son Château
de Fresquienne, âgé de 82 ans, & a été inhumé dans le chœur de l’Eglise de
sa dite paroisse de Fresquienne, à côté de ses ancêtres. Ami de la vertu, il ne
s’occupa qu’à élever sa nombreuse famille dans les sentimens (sic) de religion,
dont il étoit pénétré, & qui caractérisent l’homme de bien : &
sçachant (sic) combien elle étoit digne de sa confiance, il n’agit que de
concert avec elle. Bon père (sic), il eut toujours pour ses enfans (sic) la
plus vive tendresse, & leur en donna même à son lit mortel & au dernier
moment de sa vie les preuves les plus sensibles. Doux & pacifique, il
mérita & sçut (sic) se conserver l’amitié de ses proches, de ses voisins,
& de tous ceux qui le connurent. Les regrets des uns & des autres,
& ceux des pauvres qu’il soulagea jusqu’à sa mort, font seuls son éloge.
Je
vous soumets ci-dessous l’acte d’inhumation de ce noble Seigneur, en date du 24
avril 1775 – paroisse de Fresquienne (76)
Le vingt quatre du mois d’avril mil
sept cent soixante quinze a été inhumé dans le cœur de cette église par moy
prêtre curé soussigné le corps de haut et puissant Seigneur Messire Nicolas
Loüis de Romé Chevalier Baron haut
justicier du Bec Crespin, Seigneur et patron de cette paroisse, allouville,
Lheure, Epinevile, et autres lieux, Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de
St Loüis, décédé le vingt un du present mois d’avril, agé de quatre vingt deux
ans, munis des Sacremens. En presence de Messire Nicolas Jean françois de Romé
son fils aisné Chevalier conseiller du Roy au parlement de Normandie et de
Messire Antoine thomas Loüis de Romé fils puisné chevalier. Aussy presence de
Messire loüis Charles alexandre de Beaunay Chevalier Seigneur Chatelain du
Château Soyiér, Seigneur et patron de St Aubin, mesniltade, Tébultot, Eufrist,
Encrotteville et Graquaine et autres lieux, Conseiller du roy au parlement de
Normandie, Grand Bailli d’Epée du Balliage decaux, son gendre. Presence aussy
de Messire Antoine Pierre thomas Loüis Caillot de Coqueroment Chevalier
Seigneur du dit lieu, Baron de Pont St Pierre Seigneur de Trouville, Epreville,
Alliquerville, la haye et autres lieux, conseiller du roy en ses conseils,
president de la chambre des comptes,
aydes et finances de Normandie, son Beaufrere. Aussy presence de Messire
guillaume Jérôme Jean Nicolas de Romé chevalier de l’ordre de St Lazare et de
Messire Adrien amable Marie de Roüen de Bermonville Chevalier Seigneur du dit
lieu, Baron de la Lettumier Seigneur et Patron de Valiquierville, Alvimare,
autretot, Cleville, foucaville
conseiller du Roy en ses Conseils president de la Cour des Comptes aydes et
finances de Normandie ses neveux et autres soussignés…..
Il
était né du mariage de Nicolas de Romé et de Marie Pilon de Grand-Val.
Il
fut baptisé le 20 avril 1693 à Norville (76)
Ce jourd’huy 20e jour de avril 1693 a été
par nous cure de cette paroisse fait les sacremens de bapteme de nicolas Louis
fils de messire Nicolas de romé et de noble dame marie Pilon de grandval lequel
a fait voeu de péril de mort a été ondoyé par françoise de Chambellant ;
lequel a été nommé sur les fonds du baptême par jean baptiste nicolas Buquet à
la caution de messire jean charles Busquet chevallier seigneur de … ( ?)….
Conseiller du roy lieutenant general président et bailliage du Caudebec et par
noble Dame marie catherine de romé vernouillet veuve de messire Louis de Romé
fresquienne
Sa
mère décéda dans la même ville, cinq mois plus tard, sûrement des suites d’un
accouchement difficile, puisque le petit avait été ondoyé.
Ce jour six jour de 7bre 1693 a
esté par nous cure de cette paroisse inhumé en l’eglise noble Dame marie Pilon
de Grand val femme de messire nicolas de Romé aagée de viron 25 ans ayant esté
munie de toux les sacrements
Nicolas
Louis de Romé avait épousé, le 4
octobre 1746, paroisse St Patrice à Rouen demoiselle Marie Barbe Magdeleine de
Lesdo de la Rivière :
L’an mil sept cent quarante six le
mardy quatrieme jour d’octobre après la publication d’un ban ……. permission de
celebrer les fiançailles et le mariage successivement ………. Entre Messire nicolas de Romé Chevalier de l‘ordre
militaire de St Louis Baron haut justicier du bec Crespin Seigneur et patron de
fresquêne et autres lieux fils de feu messire nicolas de Romé chevalier
seigneur Dutot et de noble dame marie pilon de varanville ses pere et mere de
la paroisse de saqueville les murs d’une
part et noble demoiselle marie barbe magdeleine de lesdo de la riviere fille de
messireThomas amable nicolas Lesdo chevalier conseiller du Roy en tous ses
conseils premier president en la cour des comptes aydes et finances de
normandie Seigneur et patron de valliquerville Balourville L’Heure et autres lieux et de
noble dame marguerite barbe hallé
d’orgeville ses père et mere de cette paroisse d’autre part……
Son
acte de décès fait mention :
D’un
fils ainé : Nicolas Jean
François de Romé
Il
naquit le 19 avril 1750 à Fresquienne et fut baptisé le surlendemain, 21 avril,
dans l’église de cette commune.
Le mardi vingt et une jour du mois d’avril mil sept cens cinquante
a été baptisé un garçon ne du dimanche dix neuf du présent mois du legitime
mariage de haut et puissant Seigneur Messire Nicolas Loüis de Romé chevalier
Baron du Bec Crespin Seigneur et patron de fresquienne et autres lieux
chevalier de l’ordre de Saint Loüis et de hautte et puissante Dame marie Barbe
madeleine de Lesco de Valiquierville ses père et mere lequel a été nommé nicolas jean françois par discrette Personne
me Philippe François Le conte prestre curé de cette paroisse et
Baptise par le dit sieur curé et hautte et puissante dame Barbe marguerite
hallé d’orgeville femme de haut et puissant Seigneur Messire Thomas aimable
nicolas de Lesdo de Valiquerville chevalier seigneur et patron de Valiquerville
et autres lieux conseiller du Roy en tous ses conseils, Premier President en La
Cour des comptes aydes et finances de Normandie en son hôtel rue du Moulinet
Paroisse St Patrice de la ville de Rouen.
Beaucoup
de recherches pour rien !!
Nicolas
Jean François se serait marié avec Catherine Adélaïde Hescamps de Coltot, le 11
février 1777, mais je n’ai pas découvert l’acte.
Il serait décédé en Allemagne à Höxter
dans la Rhénanie du Nord - Westphalie,
le 21 avril 1799. N’ayant pas eu accès aux archives de ce pays, je ne peux vous
le confirmer, acte à l’appui.
Quant
à Dame Catherine Adélaïde Hescamps de Coltot, elle est décédée le 19 janvier
1814 à Versailles.
Du jeudi vingt janvier mil huit
cent quatorze dix heures du matin, Acte de décès de Dame Catherine Adélaïde
hecamp de Coltot propriétaire, Décédée le jour d’hier sept heures du soir en
son Domicile rue Satory n° 108 âgée de cinquante huit ans, née à Caudebec
département de la seine inférieure. Veuve du Sieur Nicolas jean françois Romé
de fresquienne ancien conseiller du Parlement de Rouen, sur déclaration à nous
faite par les sieures Eugene Louis Philippe De Salpêrwick propriétaire
Demeurant rue saint françois n° 13 âgé de quarante neuf ans et de Eustache
Chapellier cousin, passage Saint Pierre n° 8 âgé de quarante trois ans, qui ont
signé après lecture faite.
Et
si nous allons, maintenant, à tour à Caudebec – Seine-Inférieure, où elle
serait née en 1756 ? J’ai repris,
acte par acte les registre de 1756 de Caudebec-les-Elbeuf et Caudebec-en-Caux
et je n’ai trouvé aucune Catherine Adélaïde.
D’un
fils puiné : Antoine Thomas
Loüis de Romé
Je
n’ai pas trouvé d’Antoine Thomas Louis, mais un Thomas Louis, baptisé le 2 juin 1758 à Rouen – paroisse
Saint-Patrice.
L’an mil sept cens cinquante huit
le second jour de juin a été baptisé par moy prêtre curé de cette paroisse
Docteur de Sorbonne chanoine de l’Eglise de Roüen et Doyen de la chrétienté
soussigné Thomas Loüis né le même jour du legitime mariage De messire Nicolas
Loüis De romé chevallier De l’ordre militaire et royal de St Loüis et autres
lieux et de noble Dame marie barbe madeleine Lesdo de la riviere de Valiquerville
son épouse, le parrain messire anthoine pierre Thomas Loüis Caillot Seigneur et
patron de St Aubin de fresne et autres lieux président en la cour des comptes
aydes et finances de Normandie de la paroisse de St Godard de cette ville, la
marraine noble demoiselle barbe madeleine fille de messire Nicolas Loüis de
romé mere dudit enfant.
L’acte
site « messire Nicolas Loüis De romé chevallier De l’ordre militaire et
royal de St Loüis et autres lieux », je suppose qu’avant « autres
lieux » devaient être énumérés les lieux sur lesquels
« régnait » messire de Romé.
Le
9 septembre 1776, il était inhumé dans la même paroisse, alors qu’il n’avait
que 18 ans.
L’an mil sept cent soixante et
seize le lundi neuvieme jour de septembre a été inhumé dans la cave de la
chapelle de la passion par Mr le Curé le corps de messire antoine thomas Louis
romé escuier officier sous lieutenant au regiment de penthievre decede sur
cette paroisse le mesme jour muni des sacrements de pénitence, eucharistie, et
extreme onction age de dix huit ans trois mois en presence de haut et puissant
Seigneur pierre jean Marquis de lascares Colonel en second du regiment de
penthievre et de haut et puissant seigneur jean Pierre Verdal de Grugniac
Capitaine au regiment de penthievre chevalier de l’ordre royal et militaire de
St Louis soussignés avec nous.
D’un
gendre : Loüis
Charles Alexandre de Beaunay
Ce
gendre avait épousé le 13 décembre 1764, à Fresquienne, une des filles du Sieur de Romé, Marie Aimable Louise Marthe
de Romé :
Le jeudy traize de Décembre mil
sept cens soixante quatre après les publications d’un ban….
La ceremonie du mariage dans la
chapelle du château de la ditte paroisse de fresquienne les dittes permissions
en forme signées dudit sieur Marescot v.g. ont été fiancez et solennellement
mariez par moi prêtre Curé soussigné
Messire Loüis Charles Alexandre de Beaunay Ecuyer sieur d’Enanville originaire
de la paroisse de St Sauveur de Montivilliers age de vingt ans sept mois fils
de feu messire Loüis de Beaunay Ecuier sieur d’Enanville et de feue Noble Dame
Anne de Baudot de Sanneville ses père et mere de la paroisse de St Sauveur de
Montivilliers d’une part et Noble Demoiselle marie Amable Loüise Marthe De Romé
Du Bec originaire de la ville de Roüen paroisse St patrice agée de seize ans
quatre mois fille de haut et puissant Seigneur Messire Nicolas Loüis de Romé
chevallier Baron haut justicier du Bec Crespin dit Mortemer Seigneur et patron
de Fresquienne et autres terres et Seigneuries chevallier de l’ordre royal et
militaire de St Loüis et de haute et puissante Dame Marie Barbe Madeleine de
Lesdos des Valliquierville ses père et mere de cette paroisse d’autre part ……..
Cette
jeune demoiselle était née le 29
juillet 1748 et fut baptisée, le
lendemain, dans la paroisse de Saint Patrice à Rouen.
L’an mil sept cent quarante huit le
mardy trentieme jour de juillet a été baptisée par moy curé de cette paroisse
soussigné, marie aimable louise marthe née le jour precedent du legitime
mariage de messire Nicolas Louis de Romé…… et de noble Dame marie barbe
magdeleine Lesdo de la rivière son
épouse…..parein messire Thomas aimable Lesdo de Valliquerville…… la mareine
noble demoiselle marie anne therese Jeanne Dévy …..
Il
y eut aussi, d’autres enfants :
Une
petite fille, enfant mort-né. Paroisse Saint-Patrice à Rouen – avril 1747.
L’an mil sept cent quarante sept le
mardy dix huitieme jour du mois d’avril a esté ondoyée au logis raison de péril
de mort une fille née du dit jour et an que dessus après cinq mois et demi de
sa conception comme il nous a esté attesté du legitime mariage de messire
nicolas de Romé chevalier de l’ordre militaire de St Louis Baron haut justicier
du Bec Crespin Seigneur et patron de frequesne et autres lieux et de noble dame
marie Barbe magdeleine de lesdo de la
riviere son epouse de la paroisse du dit Bec crepin comme il nous conste par
l’examen qui nous avons de la manière dont a este administre le dit ondoiement
dont nous avons ici donne acte auquel ont signé monsieur françoise havaux
chirurgien acoucheur juré en cette ville qui a fait le dit ondoiement ……
En
dessous de cet acte, un autre :
L’an mil sept cent quarante sept le
mardi dix huitieme jour du mois d’avril, le corps d’une fille decedee sur cette
paroisse le jourd’huy quelques heures après estre nee du legitime mariage de
messire nicolas louis de Romé…………………
Puis,
était née, le 1er février 1752, Marie Marguerite Madeleine, Baptisée
le lendemain à Rouen, paroisse Saint-Patrice :
L’an mil sept cent cinquante deux
le mercredy second jour de février a été baptisée par moy prêtre curé de cette
paroisse soussigné marie marguerite madeleine née le jour precedent du legitime
mariage de messire nicolas Louis de Romé….. et de noble dame marie Barbe
madeleine Lesdo de la Riviere de Valliquerville son epouse….. le parrein
messire Jean Gilles hallé…. De la paroisse de Sainte Croix Saint Ouen…. La
marreine noble Dame madeleine Gueroult veuve de messire de Romé……
Elle avait épousé Henri Charles Jean François de
Brevedent, le 3 octobre 1769 à Fresquienne.
L’an mil sept cent soixante neuf le
mardy trois du mois d’octobre après la publication d’un ban ………….mariage entre
messire henry charles jean François de Brevedent chevalier Seigneur et patron
de Sahurs Bardouville et autres terres et Seigneuries Conseiller honoraire en
la cour du Parlement de Roüen âgé de viron cinquante six ans originaire de la paroisse
de St Godard de Roüen fils de feü Messire françois Philippe de Brevedent
Chevalier seigneur et Patron de Sahurs Bardouville et autres terres et
seigneuries conseiller honoraire en la cour de parlement de Roüen et feüe Noble
Dame Marie Magdeleine Suzanne Charlotte de Planteroze ses père et mere et veuf
de feüe Noble Dame Anne Mouret Dupont de la Paroisse de Saint Croix St Ouen de
la ville de Roüen y demeurant en son
hotel rue des Ursines, d’une part et Noble Demoiselle Marie Marguerite
Madeleine de Romé Du Bec originaire de la paroisse de St Patrice age de dix
sept ans fille de Haut et puissant Seigneur Messire Nicolas Louis de Romé
Chevalier Baron haut Justicier du Bec
Crespin dit Mortemer seigneur et patron de fresquienne et autres terres et seigneurie
chevalier de l’ordre Royal et militaire de St Louis et de hautte et Puissante
Dame Marie Barbe madeleine de Lesdos de Valliquerville ses père et mere de la
paroisse de St Patrice de la ville de Roüen demeurant en son hotel rue du
Moulinet d’autre part……
Je
dois tout de même faire une petite remarque.
Cette
jeune fille épousa un homme veuf de trente-neuf ans son aîné. Mariage
d’amour ? Que non !
Beaucoup
de jeunes filles, encore de nos jours, rêvent d’épouser un prince.
Dans
les familles nobles, peu de jeunes filles épousaient l’homme de leur choix.
Un
mariage était une alliance militaire ou financière dont la monnaie d’échange
étaient les femmes.
L’homme
que Marie Marguerite Madeleine de Romé venait d’épouser avait reçu le
baptême, le 22 juillet 1711, Saint
Godard – Rouen
Le 22 juillet 1711 a été batizé par
Mr du Perray licencié es loix Curé de cette paroisse, un fils du mariage de
messire françois philippe de Brevedent chevalier Seigneur de Berville
Conseiller du parlement de Rouen et de noble dame marie Madeleine anne Suzanne
de planterose a eté nommé henry charles jean françois par messire henry de
Brevedent chevalier seigneur de Sahurs et noble dame Marie De planterose veuve
de Mesire françois hebert en son vivant membre en la Cour des Comptes aydes et
finances. Paren et marenne du dit enfant.
Etant
bien plus jeune que son épouse, il avait déjà convolé en justes noces. La
célébration nuptiale avait eu lieu en la paroisse de Saint Ouen Sainte Croix de
Rouen, le 20 décembre 1736. La future se
nommait Anne Mouret.
Le vingte jour de
Decembre 1736 furent mariez par messire jean Roüelle Prêtre Curé de cette
paroisse et Docteur de Sorbonne Messire Henry Charles jean françois de
Brevedent Conseiller au Parlement de Normandie fils de Messire françois Philippe
de Brevedent Chevallier Seigneur de Berville et de Noble Dame Marie Madeleine
susanne de Planterose ses père et mere d’une part de la paroisse de St Godard
en presence et du consentement de ses dits père et mere et Demoiselle anne
Mouret fille de Messire Nicolas Charles Mouret Chevallier Conseiller au
parlement de Normandie et president de la Chambre des Requêtes audit parlement
et de noble dame Marie anne Lesco de la Riviere ses père et mère d’autre part
de cette parroise aussy en presence et de consentement de ses dits père et mer.
Celle-ci
était décédée le 25 mai 1769. Elle fut inhumée le surlendemain dans la paroisse
Saint Ouen Sainte Croix de Rouen.
Du samedy vingt septe
jour de mai mil sept cent soixante neuf a été transportée de cette paroisse en
celle d’anneville noble Dame anne Mouret epouse de messire henry charles jean
françois de Brevedent de Sahur conseiller honoraire du parlement de Rouen
demeurant rue des Ursines de cette paroisse décédée du jour d’avant-hier sur
les huit heures et demie du matin munie des sacrements de l’Eglise agee
d’environ cinquante trois ans. Les temoins qui ont signé furent Nicolas Le
Boucher et Louis Le Boucher tous deux Bedeaux de cette paroisse.
Elle
fut veuve quelques années plus tard. En effet, le sieur de Brevedent décéda le
2 septembre 1773 à Bardouville et fut inhumé, le lendemain, dans l’église de
cette ville,
Ce jourd’hui quatrieme jour de
septembre mil sept cents soixante et treize a été inhumé Dans le choeur de
cette église du côté de Lepitre (le chœur étant rempli de Coffres (mot
illisible) de plomb ailleurs) par nous curé de Berville soussigné, Le corps de
Messire henry charles jean françois de Brevedent conseillier honoraire au
parlement de Rouen, Chevallier premier seigneur et patron de cette paroisse de
Berville sur Seine, de Sahurs et de hotot décédé du jour d’avant-hier, muni des
sacrements de penitence d’eucharistie et d’extreme onction, age d’environ
soixante ans, en presence de Messire nicolas jean françois de Romé de
frequienne son beau frere et de Messire Charles marin andré de quintanadoine de
Bretteville, son ami, tous deux conseillers au dit parlement de Roüen de
Messieurs les Curez de Sahurs, hotot sur seine, yville et autres soussignez.
Elle
se maria de nouveau avec Jean Baptiste
Charles David Vaignon de Mortemer, en 1775, le 27 décembre, en la paroisse de St Patrice à Rouen.
L’an mil sept cent soixante et
quinze le mercredi vingt sept decembre après la publication d’un ban …..
mariage entre messire jean Baptiste Charles david Vaignan de Mortemer chevalier
officier au regiment roial de carabiniers fils mineur de messire antoine jean
Baptiste robert Vaignan chevalier seigneur de Mortemer du parc Deneval du Chatel,
pissy, feugueray seigneur haut justicier ancien capitaine de Cavalerie et de
noble Dame marie geneviève Lebas Dame de Coudray de cette paroisse d’une part
et noble dame marie marguerite magdeleine de Romé veuve de messire henry
charles jean françois de Brevedent chevalier seigneur de Sahurs Berville,
Bardouville et autres lieux Conseiller honoraire en la grande Chambre du
parlement de roüen de la paroisse Ste Croix St Oüen d’autre part……
Je
n’ai aucune indication sur le lieu et la date du décès de Marie Marguerite Magdeleine de Romé,
seulement qu’elle est décédée avant 1850, comme l’atteste l’acte de décès du
sieur Vaignan de Mortemer, rédigé le 19 avril 1850 à Roumare (76).
Du jeudi dix huitieme jour du mois
d’avril mil huit cent cinquante à six heures du soir, acte de décès de Monsieur
Jean Baptiste Charles David Vaignan de Mortemer propriétaire ancien officier
des Carabiniers âgé de quatre vingt quinze ans deux mois quinze jours né à
Rouen ancienne Paroisse de St Laurent le vingt neuf de janvier mil sept cent
cinquante cinq décédé aujourd’hui à dix heures et demie du matin en sa terre de
Roumare où il demeurait fils de feu Antoine Jean Baptiste Robert Vaignan de
Mortemer et de feue Marie Genevieve Lebas du Coudray veuf de Marie Marguerite
Madeleine de Romé avec laquelle il avait contracté mariage à Rouen Paroisse
Saint Patrice le vingt sept Decembre mil sept cent soixante quinze sur la
déclaration faite par les Sieurs Georges heudron profession de piqueur âge de
soixante et un ans et françois Gaillon profession de Charretier âge de soixante
cinq ans tous deux domestiques chez le défunt et domiciliés en cette commune de
Roumare.
Concernant
le nom de Vaignan de Mortemer, j’ai trouvé aussi l’orthographe de Vaignon de
Mortemer.
Nous
avons encore un garçon, prénommé Adrien
Louis, né le 9 septembre 1754 à Fresquienne,
et baptisé en son église, le jour
suivant.
Le dix de septembre mil sept cens
cinquante quarte a été Baptisé par moy Prestre curé soussigné un garçon né du
jour precedent du legitime mariage de haut et puissant Seigneur messire nicolas
Loüis de Romé chevalier Baron haut justicier du Bec Crespin Seigneur et Patron
de Fresquienne et autres lieux chevalier de l’ordre Royal et militaire de Saint
Loüis et de hautte et puissante Dame madame Marie Barbe Madeleine de Lesdo de
Valiquerville ses père et mere lequel a été nommé Adrien Loüis par Messire
Adrien hector de Roüen chevalier seigneur de Bermoncelle et autres lieux et
noble demoiselle marie Amable Barbe Loüise Marthe de Romé mineure sœur ainée de
l’enfant Parein et Mareine soussignez.
Puis
encore, Gilles Louis Amable, née à Rouen le 29 mai 1759 et baptisé le lendemain
à Rouen, paroisse Saint-Patrice
L’an mil sept cens cinquante neuf
le trentieme jour de may a été baptisé par moy curé de cette paroisse Docteur
de Sorbonne chanoine honoraire de l’Eglise de Roüen et Doyen de la chrétienté
soussigné, Gilles Loüis Amable né d’hier du legitime mariage de Messire Nicolas
Loüis De Romé chevalier de l’ordre Royal et militaire de St Loüis baron haut
justicier du Bec Crespin seigneur et patron de frequiennes et autres lieux et
de noble Dâme marie Barbe Madeleine Lesdo de la Riviere de Valiquerville son
epouse. Le parrain messire Rouville president a mortier du parlement de
Normandie. La marraine Demoiselle Marthe amable Louise Barbe De Romé du Bec
fille de Messire Rome du Bec pere de l’enfant lesquels ont signé.
Il
ne vécut que 39 années, car il décéda le 21 avril 1799. Pas d’acte à vous
soumettre !
Pour éviter les naufrages
16 juin 1775
« Les
Navigateurs sont avertis qu’à commencer du premier Novembre prochain, il sera
allumé quatre feux sur les Côtes de Normandie, depuis le coucher jusqu’au lever
du Soleil ; sçavoir (sic) deux sur le Cap de Luilly, près Dieppe, & un
sur le Cap Gatteville, près Barfleur. »
Un
réel progrès, prémices de la construction de nombreux phares.
A qui la palme !
23 juin 1774
« Le sieur Elie de Beaumont,
Avocat, Intendant des Finances de Monseigneur le Comte d’Artois, & de la
Dame son épouse, viennent d’instituer en leur terre de Canon en Normandie, une
Fête qui sera apellée (sic) le Fête des bonnes-gens. Ils ont assigné un fonds
pour deux prix de 300 liv. qui seront distribués chaque année alternativement,
à une fille, à une mère, ou belle-mere (sic) de trois enfans vivans (sic) ;
à un chef de famille, garçon ou marié, âgé de 20 à 55 ans, & à un vieillard
de 65 ans accomplis. Les sujetss (sic) couronnés recevront en même-tems (sic)
une médaille d’argent qui représentera des emblêmes (sic) relatifs aux vertus
qui leur auront mérité cet honneur. »
Un
concours aux plus méritants !
Les
candidatures devaient être nombreuses. Il devait donc y avoir un conseil nommé
pour départager et choisir le ou les lauréats.
Pouvons-nous
considérer cela comme les débuts de ce qui deviendra la « télé-réalité » !!!
Un beau désintéressement
23 juin 1775
« Les Négocians (sic) de
Montpellier, à l’occasion du rétablissement des anciens Magistrats de
Languedoc, annoncérent (sic) qu’ils doteroient 6 filles de leur Cité. L’une de
celles qui se présentérent (sic), étoit d’autant plus intéressée à être
choisie, qu’elle avoit un amant dont elle soupçonnoit le pere (sic)
ambitieux : elle eut le bonheur de l’être ; mais elle s’étoit bien
trompée sur les inclinations de ce père (sic) ; on ne tarda pas de la lui
proposer, & de l’instruire sur le genre de dot qu’elle aportoit (sic) à son
fils : « Quoi ! repartit-il (sic), ravir le bien des
Pauvres ! Je sens que mon fils pouvoit prétendre à une fille qui lui eût
donné quelque bien ; mais il aime celle-là ; elle est sage sans
doute ? il faut qu’il l’épouse telle que la fortune l’avoit formée ;
ils sont jeunes ; ils ont des bras ; la jeunesse & le travail les
mettront, comme moi, à l’abri de la misére (sic). » Le fils n’eut pas de peine
à se soumettre à la décision de son père (sic) ; car il avoit eu le même
motif que son amante, en consentant à ses procédés. La dot fut rendue. L’on fit
un autre choix, plus conforme, dit-on, à ce que ce père (sic) avoit prononcé. »
En
conclusion :
Ils
vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants !
A
moins que le manque d’argent ait apporté son lot de tourments au foyer !
Alors ?
Ont-ils été les premiers à divorcer lorsque cette loi passa après 1789 ?
Excusez-moi,
je suis vraiment une « mauvaise langue » ! Mais, je vous avais
prévenu… j’adore les cancans !
La poule et l’œuf !
30 juin 1775
« Un curé du Poitou, dont la
basse-cour étoit depuis quelque-tems
(sic) dépourvue de volaille, profita avec adresse d’une occasion favorable de
s‘en procurer. Son bedeau avoit quatre poules qui gloussoient pour couver, mais
il se trouvoit sans œufs. Le Curé avoit des œufs, mais point de poules. Ils
s’accordèrent à faire couver les poules au Presbytère, & convinrent que tous les poussins mâles resteroient au
Curé, & que les femelles seroient pour le Magister (sic). Celui-ci trouvoit
avec raison l’accord très singulier ; mais le Pasteur vint à bout de
l’éblouir sur sa préférence ; l’honneur de partager avec M. le Curé
l’éblouit ! Le tems (sic) vint de distinguer les espèces des
poussins ; tous se trouvèrent mâles. Le Bedeau tout-à-la-fois (sic)
surpris & outré, se persuada que son Curé alloit (sic) la lecture du
grimoire à celle du Breviaire (sic), & publia qu’il étoit un sorcier. Mais
on lui fit bientôt concevoir que toute sa magie étoit d’examiner les œufs à la
lueur d’une lampe ; si le vuide (sic) que renferment les œufs, se trouve
au bout de l’œuf, il contient le germe d’un mâle ; s’il est un peu de
côté, c’est celui d’une femelle. »
Une
histoire qu’il ne fallait absolument pas manquer !
Ce
prêtre avait inventé avant l’heure la radiographie !
Bravo !
Très ingénieux !
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