jeudi 13 octobre 2016

LES MYSTERES........ DES MOTS



Gouailler, voilà un mort qui racle, qui grince un peu, mais qui ne manque pas de charme.
En 1732, « gouailler » signifiait, se moquer.

Une goualeuse, vers 1830, était une chanteuse, celle qui chantait dans les rues pour quelques sous, ou dans un bouge enfumé où était vendu un alcool bon marché qui Pierre Perret appellerait « tord boyaux ».
La Goualeuse était d’ailleurs le surnom d’un des personnages des « Mystères de Paris » écrit par Eugène Sue. Et ce roman, à lui seul, plante bien de décor de misères dans les « sombres bas-fonds du Paris du début du XIXème siècle ».

Et puis, la goualante est depuis 1821, une chanson ou plutôt une complainte.
Pour exemple :
La goualante du pauvre Jean,
Musique de  Marguerite Monnot  - paroles de René Rouzaud et chantée par Edith Piaf.



Puisque nous venons  de parler des « Mystères de Paris », je ne peux m’empêcher de vous parler d’un autre personnage, le  « Chourineur ».

En voilà encore un mot plein de mystères......

« Chouriner », tuer à coups de couteau. Terme utilisé surtout dans le milieu des équarrisseurs qui égorgeaient les chevaux.
Un « chouriner » est donc celui qui tue à l’aide de son couteau.
Ce mot fut popularisé par Eugène Sue, d’ailleurs, grâce à son œuvre qui parut par épisode dans un quotidien.


Car avant il y avait le « surin », ce couteau dont on se servait comme d’une arme.
Mot qui donna : le « surineur » ou la « surineuse » dont vous imaginez le surin rouge de sang après leur horrible forfait !
Et aussi, le verbe « suriner » : tuer.

Bien évidemment, ces mots ne sont plus employés depuis bien longtemps, mais je leur trouve un charme descriptif  tel qu’à leur simple évocation, l’univers des romans du XIXème jaillit en moi.

  Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.