lundi 9 janvier 2017

LA MORT D'UNE CENTENAIRE



1er mars 1776

« Lucie Dézés ayant conservé le sens & la raison jusqu’à cent six ans, est morte à la Métairie de Long, paroisse de Gamarde, Diocèse d’Acq, sur la fin de Décembre dernier, après avoir déclaré hautement qu’elle n’avoit eu dans toute sa vie qu’une maladie, une vivacité & une foiblesse (sic) la maladie fut la petite vérole la plus dangereuse lors des froids de 1709. La vivacité, deux soufflets qu’elle donna à sa petite fille pour la faire rentrer & lui faire sentir le danger de s’arrêter auprès des Soldats, au passage des Troupes pour Fontarabie. A l’égard de la foiblesse (sic), c’étoit celle d’avoir été tentée, plus vivement qu’il ne convenoit à son âge, de se remarier vers la fin de ses jours. »

extrait du "Jourbnal de Rouen"

Voici l’acte d’inhumation de Luce Dezes, mais à mon grand regret il n’apporte rien sur sa vie, car aucune mention du nom de ses parents ou de son époux.
Gamarde, dans les Landes.
Le 21 decembre 1775 mourut munie des sacrements Luce Dezes age de cent et cinq ans et fut inhumee le lendemain dans le cimetiere de cette paroisse.

Pas très loquace ce prêtre.

Pauvre Luce (ou Lucie) qui se repend d’avoir été trop sévère avec sa fille en lui donnant deux gifles, les seules sans doute qu’elle lui administra. Pas pour faire mal, mais pour ponctuer son inquiétude et sa mise en garde.
Et cette « faiblesse », toute naturelle, d’un besoin de tendresse.
Si ce sont ses seuls « péchés », en 105 ans, elle mérite le paradis !


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