mercredi 8 novembre 2017

Connaissez-vous Louis Bourdaloue ?



Rassurez-vous, je ne soupçonnais même pas, non plus, son existence jusqu’à ce jour.
Et pourtant,  en son temps, il ne passa pas inaperçu !

Brillant prédicateur, né à Bourges, le 20 août 1632, Louis Bourdaloue, jésuite, fut connu pour la qualité de ses sermons qu’il avait l’habitude de déclamer théâtralement, les yeux fermés.
Par son talent « d’orateur », il acquit très vite une excellente réputation. Si bien, qu’il finit par venir prêcher à la cour, la « Grande Cour », celle de Louis Le Quatorzième, à Versailles  où il lui fut attribué le surnom de « roi des prédicateurs, prédicateur des rois ».
Quel succès !

Oui, mais...... ses sermons étaient longs, très longs, interminables et ............ les vessies avaient bien du mal à contenir.... enfin, vous avez compris.
Surtout que, pas question de sortir de la chapelle de Versailles, c’eût été inconvenant !

Que faire ?
Les femmes se tortillaient sur leurs chaises.
Je suis même certaine qu’il y eût quelques petits accidents.........

Il fallait remédier à cet inconvénient, et très vite. Pas question de ressortir de la chapelle les jupons et les dentelles souillés.

Qui eut cette idée géniale ? Alors là, mystère !
Les « grandes dames de la cour » se munirent d’un accessoire, sorte de récipient oblongue, en clair un pot de chambre mais de forme allongée, dont elles se servaient, le cas échéant, le plus discrètement possible.
Rappelez-vous que Louis Bourdaloue prêchait les yeux fermé, au moins lui ne voyait rien.
Et ce récipient, qui pouvait aussi ressembler à une saucière, prit le nom de Bourdaloue !
Tout de même, donner le nom d’un prêtre à un objet placé proche de l’intimité féminine !!

Le chapeau de ce prêtre était entouré d’un gros-grain, accessoire peu utilisé à cette époque, et qui fut appelé « Bourdaloue ».

Une tarte du nom de Bourdaloue, qui, ma foi devait être fort bonne, fut créée par un pâtissier qui avait pignon sur la rue Bourdaloue à Paris.
Cette « tarte bourdaloue » était, en fait, un entremets chaud de frangipane et de poires, saupoudré de macarons écrasés.
Hum !!!! Cela devait être quelque chose !

Louis Bourdaloue décéda à Paris le 13 mai 1704.


Je souhaiterais toutefois, avant de clore ce petit écrit, vous mettre en garde.
Si vous aimez chiner. Si vous aimez la vaisselle ancienne. Demandez bien la provenance et l’utilisation faite antérieurement des objets de forme ovale, que l’on pourrait vous présenter.


Pour ma part, à présent, je regarderai d’un autre œil tout objet portant le nom de saucière !
Mieux vaut être prudents !

Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert


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